Trois soldats de la Brigade Golani emprisonnés pour avoir frappé un Palestinien
Le procès du principal suspect est en cours, selon l'armée ; deux militaires resteront 60 jours en détention et un troisième 40 ; les trois hommes ont été rétrogradés
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Trois soldats ont été condamnés à des peines de prison, mercredi, pour leur implication dans l’agression d’un Palestinien en Cisjordanie, le mois dernier. Ils avaient ensuite abandonné l’homme à son sort.
Selon l’acte de mise en examen qui avait été déposé devant une Cour militaire début mai, quatre soldats de la Brigade d’infanterie Golani avaient embarqué un Palestinien dans leur jeep militaire pendant une patrouille de routine, fin avril. Ils l’avaient amené dans un endroit isolé avant de le frapper et de l’abandonner, avec des blessures variées.
Les quatre militaires avaient, semble-t-il, tenté de cacher l’incident à leurs supérieurs et ils avaient coordonné leur propre version des faits avant l’ouverture d’une enquête par Tsahal.
Deux des soldats, reconnus coupables d’avoir frappé le Palestinien, ont écopé d’une peine de 60 jours de détention dans une prison militaire dans le cadre d’une négociation de peine, a annoncé l’armée mercredi.
Elle a ajouté que le troisième homme avait « abusé de son pouvoir au point de poser des risques à la vie et à la santé ». Il a été condamné à 40 jours de prison, toujours par le biais d’une négociation de peine.
Tous les trois – qui ont aussi été reconnus coupables d’obstruction à la justice – ont également été condamnés à une peine avec sursis et ils ont été rétrogradés, redevenant de simples soldats.
Le procès du quatrième – c’est le principal suspect dans cet affaire – qui a notamment été accusé d’agression, de violences aggravées, de menaces, d’abus de pouvoir, d’obstruction à la justice et de comportement indigne d’un militaire, est encore en cours.
Suite à une audience récente, sa détention a été prolongée jusqu’au 30 mai.
Au début du mois, huit soldats de la Brigade Golani avaient été condamnés après avoir quitté leur base pour manifester contre l’enquête lancée par la police militaire sur quatre de leurs camarades.
L’identité des quatre soldats a été placée sous embargo par la justice militaire.