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Troisième étape du voyage en Afrique de Netanyahu – le Rwanda

Étape très symbolique d'une tournée africaine "historique", qui vise à consolider les liens entre deux pays à l'histoire marquée par un génocide

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu au mémorial du génocide rwandais, à Kigali, le 6 juillet 2016. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israel)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu au mémorial du génocide rwandais, à Kigali, le 6 juillet 2016. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israel)

Benjamin Netanyahu et son épouse ont été accueillis à leur sortie de l’avion par le président rwandais Paul Kagame et son épouse. Un tapis rouge était déployé sur le tarmac et une fanfare militaire a joué les hymnes nationaux des deux pays, selon les images retransmises en direct à la télévision nationale RTV.

Netanyahu devrait se rendre en fin de matinée au mémorial du génocide de Gisozi à Kigali, où reposent dans des sépultures communes quelque 250 000 des 800 000 victimes du génocide rwandais, commis d’avril à juillet 1994, essentiellement parmi la minorité Tutsi.

Au lendemain du génocide, « le gouvernement rwandais s’est senti une réelle affinité avec Israël pour des raisons historiques évidentes », explique à l’AFP Phil Clark, spécialiste du Rwanda à l’université londonienne SOAS.

« C’est un pays qui a connu également un génocide, un petit pays entouré de voisins hostiles, un pays avec très peu de ressources mais qui s’est relevé de son génocide très rapidement et d’une manière très impressionnante », poursuit-il.

« Il était évident pour le Rwanda de se tourner vers Israël pour s’en inspirer ».

La visite de Netanyahu va « consolider d’autant plus les liens entre les deux pays », estime-t-il.

Pendant qu’ils se trouvaient au mémorial du génocide du Rwanda, Netanyahu et son épouse Sara ont laissé un message dans le livre d’or, disant que le meurtre de 800 000 Tutsis il y a 20 ans portait des ressemblances avec l’Holocauste du propre peuple juif.

« Nous sommes profondément émus par le mémorial des victimes de l’un des plus grands crimes de l’Histoire, et cela nous rappelle les similarités troublantes avec le génocide de notre propre peuple. Plus jamais », est-il écrit dans le livre, publié sur Twitter par le bureau du président rwandais.

Les liens entre Israël et le Rwanda ne s’arrêtent pas aux génocides et se sont intensifiés ces dernières années, notamment depuis la visite à Jérusalem de Kagame, en 2013. Les deux pays on signé un accord de coopération en 2014 et en 2015, et le Rwanda a ouvert une ambassade à Tel-Aviv.

D’un point de vue plus pragmatique, Israël est vu par le Rwanda comme un partenaire alternatif de choix, dans un contexte de relations de plus en plus tendues avec ses alliés traditionnels, tels que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni.

Si le Rwanda est en faveur d’une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien, il s’était abstenu en 2014, lorsqu’il était membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, de voter une résolution – finalement rejetée – prônant la fin de l’occupation des Territoires palestiniens.

Netanyahu s’était rendu en Ouganda lundi, au Kenya mardi, et ira en Ethiopie jeudi.

Cette tournée, la première d’un Premier ministre israélien en Afrique subsaharienne depuis des décennies et qualifiée d’ « historique » par l’intéressé, vise à renforcer les relations économiques et diplomatiques israélo-africaines.

Arrivée de Benjamin Netanyahu au Rwanda, le 6 juillet 2016 (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israel)
Arrivée de Benjamin Netanyahu au Rwanda, le 6 juillet 2016 (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israel)

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