Trump conseille de nouveau au Hamas de « vite » libérer les otages
Les pourparlers sont encore dans une impasse, Israël exigeant la libération des otages vivants dans la première phase, tandis que le Hamas insiste sur un cessez-le-feu permanent
Le président-élu des États-Unis, Donald Trump, a réitéré mardi soir son avertissement à l’intention du groupe terroriste palestinien du Hamas afin qu’il libère les otages encore détenus dans la bande de Gaza.
Lors d’un gala de la Saint-Sylvestre organisé dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, un journaliste de CNN a demandé à Trump s’il s’était récemment entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sujet d’un éventuel accord de « trêve contre libération d’otages », dont les pourparlers semblent être au point mort.
« Nous allons voir ce qui se passe », a répondu Trump, avant d’ajouter : « Je vais le dire comme ça : Ils feraient mieux de vite laisser les otages rentrer. »
Trump avait déjà proféré une menace similaire lors de la Convention nationale républicaine en juillet et l’avait répétée le mois dernier, déclarant alors « qu’il y aura un prix TERRIBLE à payer au Moyen-Orient, et pour les responsables qui ont perpétré ces atrocités contre l’Humanité » si les otages n’étaient pas libérés avant qu’il ne prenne ses fonctions.
La menace renouvelée de Trump intervient alors que des responsables israéliens et américains ont déclaré qu’il était peu probable qu’Israël et le Hamas parviennent à un accord concernant les otages avant le retour de Trump au pouvoir, le dernier cycle de pourparlers ayant une fois de plus semblé s’enliser.
Des responsables israéliens ont accusé le Hamas d’avoir renoncé à un assouplissement de sa position qui aurait pu permettre la conclusion d’un accord, et d’être revenu à une position qui entrave les progrès. Le groupe terroriste palestinien accuse Israël de poser de nouvelles exigences au cours des négociations et de les retarder.
Des médiateurs arabes ont déclaré mardi au Wall Street Journal que les pourparlers étaient dans l’impasse, car les deux parties ont réitéré des exigences inacceptables pour l’autre partie.
Selon l’article, Israël a insisté pour que seuls les otages vivants soient libérés dans la première phase d’un accord potentiel, tandis que le Hamas a exigé que la première trentaine d’otages restitués comprennent des dépouilles. Le Hamas est également revenu sur sa demande selon laquelle l’accord devait conduire à un arrêt définitif des combats, ce à quoi Israël refuse de s’engager.
Les médiateurs ont déclaré qu’il était peu probable qu’un accord soit conclu avant la fin du mandat du président américain Joe Biden ce mois-ci. Ils ont toutefois indiqué au Wall Street Journal qu’ils s’attendaient à ce que les parties reprennent les négociations une fois que Trump serait entré en fonction.