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Trump de plus en plus isolé après Charlottesville

Le président américain suscite un malaise dans son propre camp politique, dans les milieux d'affaires, et même chez les anciens présidents

Le président américain Donald Trump à Cincinnati, dans l'Ohio, le 7 juin 2017. (Crédit: Nicholas Kamm/AFP)
Le président américain Donald Trump à Cincinnati, dans l'Ohio, le 7 juin 2017. (Crédit: Nicholas Kamm/AFP)

Le président américain Donald Trump était dans une position difficile mercredi après sa virulente sortie sur Charlottesville qui suscitait un profond malaise dans son camp politique et jusque dans les milieux d’affaires qui s’étaient jusqu’ici tenus à l’écart des polémiques.

Fait rarissime, ses deux prédécesseurs républicains encore en vie, George H.W Bush et son fils George W. Bush, ont diffusé un communiqué commun appelant l’Amérique à « toujours rejeter le racisme, l’antisémitisme et la haine sous toutes ses formes ».

Sans citer le 45e président, les 41e et 43e insistent sur la nécessité de garder à l’esprit les mots de Thomas Jefferson, principal auteur de la Déclaration d’indépendance : « Tous les hommes sont créés égaux ».

En renvoyant dos à dos les groupuscules suprématistes blancs, dont un sympathisant a tué une jeune femme samedi à Charlottesville, et les manifestants antiracistes, Donald Trump a franchi un cap, un peu plus de 200 jours après sa prise de fonction.

Le président américain Donald Trump en conférence de presse à la Trump Tower, à New York, le 15 août 2017. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)
Le président américain Donald Trump en conférence de presse à la Trump Tower, à New York, le 15 août 2017. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)

Ses propos, livrés sur un ton acerbe et accusateur depuis la Trump Tower et salués par l’ex-leader du Ku Klux Klan David Duke, ont laissé nombre d’élus sans voix.

Et donné l’impression très nette que c’est dans ce torrent de paroles que Donald Trump a dit ce qu’il pensait, plutôt que la veille lorsqu’il lisait sur téléprompteur, depuis la Maison Blanche, un discours condamnant les « violences racistes ».

‘Profond désaccord’

Confronté à une vague de démissions de chefs d’entreprise en désaccord avec ses propos, Donald Trump a annoncé d’un tweet rageur la dissolution de deux des instances l’entourant pour le conseiller en matière de politique économique.

Dans un communiqué diffusé parallèlement, les membres du Forum de stratégie et de politique ont expliqué que « le débat autour de la participation » ou non à ce cénacle risquait de brouiller leur travail, précisant avoir donc pris la décision de le dissoudre de concert avec le président.

Le puissant PDG de JPMorgan Chase Jamie Dimon, qui y participait, a de son côté indiqué dans un message à ses employés que les membres s’étaient « entendus pour se dissoudre ».

« Je suis en profond désaccord avec la réaction du président Trump face aux événements des derniers jours à Charlottesville », a-t-il martelé.

Signe clair d’embarras jusque dans son camp politique : les républicains ne se bousculaient pas pour défendre l’ancien magnat de l’immobilier. Et les seules voix qui émergeaient étaient critiques.

Ligne de front entre néonazis et contre-manifestants à Charlottesville, en Virginie, le 12 août 2017. (Crédit : Chip Somodevilla/Getty Images/AFP)
Ligne de front entre néonazis et contre-manifestants à Charlottesville, en Virginie, le 12 août 2017. (Crédit : Chip Somodevilla/Getty Images/AFP)

« A Charlottesville, les torts sont clairement du côté du KKK [Ku Klux Klan] et des suprématistes blancs », a tranché sur ABC Ronna Romney McDaniel, qui dirige le parti républicain (RNC).

De son côté, le sénateur Lindsey Graham s’inquiétait ouvertement que « le parti de Lincoln offre un siège accueillant aux David Duke de ce monde ».

Lors d’une conférence de presse improvisée et décousue à la Trump Tower, Donald Trump a souligné, dans une formule qui a marqué les esprits, qu’il y avait des gens « très bien » des deux côtés.

Tweet d’Obama plébiscité

Nombre d’observateurs rappellent que le magnat de l’immobilier a pendant des années alimenté une théorie du complot aux relents racistes sur le lieu de naissance de son prédécesseur démocrate Barack Obama, avant de virer de bord vers la fin de la campagne.

Rentré dans son golf de Bedminster mercredi après-midi, le milliardaire doit se rendre vendredi à Camp David, où il réunira son équipe de sécurité nationale au moment où l’exécutif s’apprête à trancher sur le niveau des troupes américaines en Afghanistan.

Samedi, peu après les violences, il avait provoqué une première vague d’indignation en refusant de condamner explicitement les groupuscules dont est issu le militant néofasciste ayant projeté sa voiture contre des manifestants.

Mercredi, Donald Trump a finalement tweeté un bref hommage à la victime, Heather Heyer « une jeune femme vraiment spéciale », pendant la cérémonie funéraire.

Barack Obama avait réagi dès dimanche en tweetant une phrase de Nelson Mandela : « Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau ou de ses origines, ou de sa religion », tweet devenu le plus aimé de l’histoire du réseau social.

Dans son éditorial, le New York Times déplorait le comportement de Trump.

Soulignant les espoirs qui avaient été placés par nombre d’élus dans la nomination récente de John Kelly, un ancien général des Marines, au poste de secrétaire général de la Maison Blanche, le quotidien ajoutait : « Le cœur du problème n’est pas lié à la composition de l’équipe présentielle : il est lié l’homme qui est au sommet. »

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