Trump lutterait contre une nouvelle résolution anti-Israël de l’UNESCO
L’administration aurait ordonné à ses ambassadeurs de persuader les états membres de l’UNESCO de s’opposer à cette résolution la semaine prochaine
L’administration Trump aurait ordonné aux ambassadeurs américains des états membres de l’UNESCO d’organiser des réunions avec les ministères des Affaires étrangères de leurs pays hôtes pour tenter de lutter contre une résolution anti-israélienne qui sera débattue la semaine prochaine au sein de l’organisation culturelle des Nations unies.
En octobre dernier, l’adoption par 23 votes contre six d’une résolution de l’UNESCO présentée par des états arabes et qui ignorait les relations historiques du judaïsme et du christianisme aux lieux saints de Jérusalem avait déclenché un tollé en Israël, et avait été fustigée par Donald Trump, qui était alors candidat à la présidentielle.
Israël et les Etats-Unis ont suspendu leur financement de l’UNESCO en 2011, après l’admission des Palestiniens comme membres. Les deux pays ont par conséquent perdu leur droit de vote.
Lundi prochain, l’UNESCO doit voter une résolution dont certaines clauses nient toute relation du judaïsme avec le Tombeau des Patriarches de Hébron, et le Tombeau de Rachel à Bethléem, et qui attaque Israël pour le meurtre des enfants de Gaza, a indiqué lundi la Dixième chaîne israélienne.
L’administration américaine, consciente qu’elle ne pourra pas empêcher la présentation de la résolution, cherche à la défaire. Elle a adressé une démarche à ses ambassadeurs dans les pays membres de l’UNESCO pour leur demander d’organiser des réunions avec les ministères des Affaires étrangères de leurs hôtes et pour transmettre l’espoir américain que ces pays votent contre la motion, a indiqué la Dixième chaîne.
Dans son message aux ambassadeurs, l’administration décrit la future résolution de l’UNESCO comme partiale et contreproductive pour les efforts américains de promotion de la paix israélo-palestinienne, et exprime sa déception face aux résolutions anti-israéliennes récurrentes de l’UNESCO.
Trump aurait envisagé de prendre des mesures spectaculaires pour interrompre le financement américain de différentes agences et institutions des Nations unies.
Quand le Conseil de sécurité avait adopté en décembre une résolution affirmant que les implantations de Cisjordanie étaient illégales, et que l’administration Obama avait choisi de ne pas y apposer son veto, Trump avait promis que « les choses seraient différentes » une fois qu’il serait au pouvoir.
En octobre, l’UNESCO avait adopté une résolution ne citant le mont du Temple et le mur Occidental que par leurs noms musulmans, et condamné Israël, la « puissance occupante », pour différentes actions menées sur ces sites
La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, avait signalé sa consternation et son opposition à la motion, en déclarant que les efforts pour nier l’histoire et le caractère multiconfessionnel complexe de Jérusalem nuisaient à l’UNESCO. « L’héritage de Jérusalem est indivisible, et chacune de ses communautés a le droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de sa relation avec la ville », avait alors déclaré Bokova.
Peu avant, Israël avait annoncé qu’il suspendait sa coopération avec l’UNESCO après le vote de cette résolution. Les dirigeants israéliens avaient été furieux de la motion, et certains avaient accusé la branche culturelle des Nations unies d’antisémitisme.
L’AFP a contribué à cet article.