Trump renonce à la reconnaissance préalable d’Israël par les Saoudiens dans le cadre d’un possible accord nucléaire avec les États-Unis — sources
Cette exigence avait été posée par le précédent président américan, Joe Biden, qui en avait fait la clef de voûte des négociations sur le nucléaire civil avec le royaume saoudien

Les États-Unis ne demandent plus à l’Arabie saoudite de normaliser ses relations avec Israël comme préalable à la poursuite des négociations en matière de coopération nucléaire civile, ont déclaré à Reuters deux sources au fait du dossier.
L’abandon de la demande d’établissement de relations diplomatiques avec Israël serait pour Washington une concession majeure. Du temps du précédent président américain, Joe Biden, ces négociations nucléaires se faisaient dans le cadre d’un accord plus large entre les États-Unis et l’Arabie saoudite lié à la fois à la normalisation et à la conclusion d’un traité de défense avec Washington – un objectif de Ryad.
Le royaume a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne reconnaîtrait pas Israël à moins de l’instauration d’un État palestinien, au grand dam de l’administration Biden qui s’était démenée pour faire entrer de nouveaux Etats dans les accords d’Abraham conclus lors du premier mandat de Trump. C’est en vertu de ces accords que les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Maroc ont normalisé leurs relations avec Israël.
Les progrès vers la reconnaissance d’Israël par l’Arabie saoudite ont été freinés par la colère des pays arabes face à la guerre à Gaza et les négociations nucléaires ont jusqu’à présent achoppé en raison des incertitudes de Washington en matière de non-prolifération.
Signe possible d’une nouvelle approche, le Secrétaire américain à l’énergie, Chris Wright, a déclaré en avril dernier, de passage dans le royaume, que l’Arabie saoudite et les États-Unis étaient « en bonne voie » de conclure un accord nucléaire civil.
« Lorsque nous aurons quelque chose à annoncer, c’est le président qui en fera l’annonce. Toutes les informations sur la question ne sont que pures spéculations », a déclaré à Reuters le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, James Hewitt, en réponse à une demande de commentaires.
Le service presse du gouvernement saoudien n’a, pour l’heure, pas donné suite à la demande de commentaires.
Même sans l’exigence de normalisation dans le cadre des négociations sur le nucléaire civil et l’évocation d’un traité de défense plus large, l’accord n’est pas encore à portée de main, estime une des sources.