Tsahal lance 8 enquêtes criminelles sur des incidents de la guerre à Gaza
13 enquêtes où 50 Palestiniens ont trouvé la mort sont en actuellement en cours ; 7 cas sont déjà clos
Mitch Ginsburg est le correspondant des questions militaires du Times of Israel
Le chef du service juridique de l’armée a ordonné à la police militaire d’enquêter sur huit nouveaux cas de l’opération de l’été à Gaza, portant le total des enquêtes pénales en cours à 13, a déclaré le juge d’instruction militaire samedi.
Les huit nouveaux dossiers concernent la mort de quelque 30 Palestiniens, dont 27 dans un raid de Tsahal sur la maison de la famille Abu-Jama à Khan Yunis.
En tout, les 13 cas qui font l’objet d’enquêtes – notamment sur une frappe aérienne sur une école de l’UNRWA dans laquelle 14 personnes ont été tuées, et une autre qui a tué quatre enfants sur une plage de Gaza – portent sur les décès de près de 50 Palestiniens.
L’annonce de samedi fait suite au rapport du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies sur la guerre Israël-Hamas de cet été, qui devrait, comme le rapport Goldstone 2009, accuser Israël de crimes de guerre – une accusation que l’armée et le gouvernement nient avec véhémence.
Maj. Gen. Danny Efroni a nommé une commission d’enquête au cours de l’opération. Dirigés par Maj. Gen. Noam Tibon, les enquêteurs se sont penchés sur environ 100 incidents.
L’unité du porte-parole de Tsahal a déclaré samedi soir que l’armée a lancé huit nouvelles enquêtes criminelles et fermé sept autres dossiers, dans lesquels les actions militaires ne « présentaient pas de motifs raisonnables pour soulever des soupçons de comportement criminel, et donc ne justifiaient pas d’enquête ».
L’armée, a confirmé Efroni, enquête actuellement sur l’incident du 25 juillet 2014 dans lequel des troupes de Tsahal ont abattu un chauffeur d’ambulance près de la ville de Khan Younis dans le sud de Gaza.
Suite à « un soupçon raisonnable que l’incident s’écartait des règles et procédures des forces de Tsahal, » a déclaré un porte-parole de l’armée, une enquête criminelle a été ordonnée.
D’autres incidents comprennent l’attaque aérienne du 20 juillet sur la maison de la famille Abu-Jama à Khan Yunis, dans laquelle 27 personnes ont été tuées ; l’incident du 29 juillet, où Mohammed Tawfik Mohammed Kadiach a été tué par balle par les forces de Tsahal tandis qu’il portait un drapeau blanc dans la région Kuhzaa ; l’attaque du 25 juillet qui a tué un chauffeur d’ambulance ; et quatre cas de vol.
Deux cas très médiatisés qui font déjà l’objet d’une enquête criminelle : le raid du 24 juillet sur une école de l’UNRWA dans la partie nord de la bande – dans lequel 14 personnes ont été tuées – et celui du 16 juillet, qui a tué quatre enfants sur une plage de Gaza.
L’attaque a eu lieu près de la plage d’un hôtel abritant plusieurs journalistes étrangers, qui ont déclaré qu’il ne semblait pas qu’une activité militaire se déroulait dans la région lors du raid aérien.
Les trois autres cas sont celui du 18 juillet, dans lequel une femme a été tuée à Dahaniyeh, apparemment par des troupes de l’armée, même si « ses déplacements avaient été auparavant coordonnés » avec les troupes de Tsahal, selon un officier supérieur ; un incident du 23 au 27 juillet dans lequel, selon ses dires dans un article du New York Times, l’adolescent Ahmad Abu Raida aurait subi des actes illégaux lorsqu’il était détenu par Tsahal à Gaza ; et un soupçon de vol par un soldat à Shejaiya le 20 juillet.
Le cas du 9 juillet 2014 dans lequel un certain nombre de personnes travaillant dans une station de la Croix-Rouge ont été blessées et trois ambulances endommagées, s’est déroulé dans un lieu où les organisations terroristes palestiniennes avaient positionné des roquettes visant Israël à quelques dizaines de mètres.
L’armée a attaqué dans la nuit et a utilisé les munitions appropriées, a relayé l’Unité du Porte-parole de Tsahal.
La procédure de ciblage, a-t-il été conclu, « était conforme au droit interne israélien et aux conditions du droit international, et comprenait des efforts significatifs pour minimiser les dommages aux civils. En outre, les dommages causés à la station de la Croix-Rouge étaient inévitables, compte tenu de la proximité des roquettes placées par les organisations palestiniennes terroristes, à seulement quelques dizaines de mètres ».