Tsahal semble revenir sur sa déclaration concernant les 2 journalistes tués à Gaza
L’armée avait indiqué que les deux hommes se trouvaient à bord du véhicule d’un terroriste qui actionnait un drone pour le compte du Hamas
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a semblé revenir mercredi sur sa déclaration selon laquelle les deux journalistes tués lors d’une attaque à Rafah, dans le sud de Gaza, en début de semaine, étaient avec un terroriste du Hamas qui pilotait un drone.
Lors de l’attaque survenue à Rafah, Hamza Wael Dahdouh, le fils du chef du bureau d’Al-Jazeera dans la bande de Gaza, Waël al-Dahdouh, et Moustafa Thuraya, un vidéaste pigiste collaborant avec l’AFP, ont tous les deux été tués. Un troisième journaliste, Hazem Rajab, a été grièvement blessé, a fait savoir Al-Jazeera.
Tsahal avait déclaré quelques heures après la frappe qu’un avion militaire avait « identifié et attaqué un terroriste qui actionnait un drone dont les opérations mettaient en péril la vie des soldats de Tsahal ».
NBC News a demandé au porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, si Tsahal disposait de preuves pour étayer l’affirmation selon laquelle la cible avec les deux journalistes était un terroriste, ce à quoi il avait répondu en disant que l’incident faisait toujours l’objet d’une enquête.
« Chaque fois qu’un journaliste meurt, c’est malheureux », a souligné Hagari, cité par NBC.
« Nous comprenons qu’ils utilisaient un drone. Et utiliser un drone dans une zone de guerre, c’est un problème. Cela ressemble aux terroristes », avait affirmé Hagari.
Le groupe terroriste palestinien du Hamas a utilisé des drones pour recueillir des renseignements sur les troupes israéliennes dans la bande de Gaza, ainsi que pour mener des attaques en larguant des explosifs à partir de ces aéronefs sans pilote.