Israël en guerre - Jour 371

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Tsahal va remettre aux parents les enregistrements des tazpitaniyot assassinées le 7 octobre

Les familles avaient déposé un recours auprès de la Cour pour obtenir les documents de Nahal Oz ; l'avocat félicite l'armée d'avoir épargné aux familles un procès contre les gradés

Des bougies commémoratives brûlant sur les bureaux calcinés de ce qui fut le centre de commandement de la base de Nahal Oz, le 23 février 2024. (Crédit : Autorisation ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur)
Des bougies commémoratives brûlant sur les bureaux calcinés de ce qui fut le centre de commandement de la base de Nahal Oz, le 23 février 2024. (Crédit : Autorisation ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur)

L’armée israélienne a annoncé jeudi qu’elle transmettrait les enregistrements de communication et les séquences des tazpitaniyot – ou soldates de surveillance – assassinées lors du pogrom du 7 octobre du groupe terroriste palestinien du Hamas à leurs parents, qui avaient déposé un recours auprès de la Haute Cour de justice pour obtenir cette documentation.

Tsahal a déclaré que les enregistrements de la base militaire de Nahal Oz s’étendront « à partir du jour précédant le massacre et/ou de la dernière garde de chacune des soldates, quelle que soit l’heure de la garde », comme les parents l’avaient demandé dans leur recours.

La mesure a été approuvée par le chef d’état-major de l’armée, Herzi Halevi, a indiqué Tsahal.

Cette décision met un terme à une lutte de près d’un an menée par les familles endeuillées pour obtenir la documentation des derniers instants de leurs filles avant qu’elles ne soient tuées par les terroristes du Hamas.

Me Gilad Yitzhak Bar-Tal, qui représentait les familles, a déploré « qu’aucun enregistrement ne ramènera les tazpitaniyot à leurs parents », mais il a félicité l’armée d’avoir épargné aux familles endeuillées un procès contre les commandants.

Jusqu’à présent, un enregistrement brut provenant de l’équipement de communication utilisé par la soldate assassinée Roni Eshel le 7 octobre a été diffusé par la chaîne N12 en mars, permettant d’avoir un aperçu des dernières heures des soldates de surveillance, qui sont restées à leur poste jusqu’à la fin.

Les familles des soldates de surveillance israéliennes qui ont été enlevées par des terroristes du Hamas de la base de Nahal Oz le 7 octobre et leurs partisans manifestant pour un accord de « trêve contre otages », devant le ministère de la Défense, à Tel Aviv, le 21 août 2024. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Pendant les semaines qui ont précédé l’assaut barbare et sadique du Hamas – lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – les tazpitaniyot avaient signalé des signes d’activité le long de la frontière agitée de Gaza, située à un kilomètre d’elles.

Alors que les soldates de surveillance fournissent des informations en temps réel aux soldats sur le terrain, ce qui leur a valu le nom « d’yeux de l’armée », les membres de cette force entièrement féminine estiment que, par sexisme, elles n’ont pas été prises au sérieux – une négligence qui, selon elles, a entraîné la mort de quinze d’entre elles dans leur base du kibboutz Nahal Oz, le 7 octobre.

Le Hamas a tué 52 soldats sur la base et en a enlevé dix autres pour les emmener à Gaza.

La vérité n’est pas dite

Plus tôt dans la journée de jeudi, un responsable du Commandement du Sud a témoigné anonymement devant une commission d’enquête civile indépendante sur le 7 octobre, accusant Tsahal de dissimuler la vérité sur ce qui s’est passé lors du pogrom du Hamas – en particulier en ce qui concerne les tazpitaniyot – et affirmant que l’enquête interne de l’armée sur sa riposte est marquée par des conflits d’intérêts.

« Je peux affirmer sans hésitation que la vérité n’est pas dite aux familles des tazpitaniyot », a déclaré le responsable.

Presque toutes les enquêtes menées par les forces terrestres de Tsahal « sont à des années-lumière de la vérité » et sont « motivées par une stratégie de protection mutuelle », a-t-il poursuivi.

Un colonel chargé d’une enquête devait être promu par le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, « alors comment peut-il enquêter sur les performances des commandants », a demandé le responsable, alléguant « un conflit d’intérêts manifeste ».

L’ancienne soldate de surveillance de l’armée israélienne, Margaret Weinstein, témoignant devant une commission civile indépendante chargée d’enquêter sur les événements qui ont conduit à l’assaut du Hamas et au pogrom du 7 octobre dans le sud d’Israël, le 17 septembre 2024. (Crédit : Capture d’écran)

Il a également déclaré que lorsqu’ils ont demandé pourquoi ils n’avaient pas été interrogés dans le cadre d’une autre enquête, on leur a répondu que « nous devions protéger le général, et que si nous vous avions posé des questions, nous n’aurions pas été en mesure de protéger le général et le commandement ».

Témoignant devant la commission la semaine dernière, plusieurs anciennes tazpitaniyot, ainsi que les parents de leurs camarades décédées, ont déclaré qu’elles avaient dû faire face à de multiples défaillances techniques de leur équipement de surveillance et qu’elles n’avaient jamais été formées sur la manière de réagir en cas d’invasion de leurs bases.

Les familles des soldates de surveillance réclament depuis longtemps une enquête sur le mépris manifeste de Tsahal pour les avertissements de leurs enfants avant le 7 octobre.

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