Israël en guerre - Jour 346

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« Tu adorais la liberté et ils te l’ont prise », dit la veuve d’Alex Lobanov lors de ses funérailles

Des milliers de personnes, dans tout le pays, ont assisté à l'inhumation de quatre des six otages assassinés par le Hamas à Rafah, après la découverte de leurs corps sans vie par les soldats

Des proches et des amis aux funérailles d'Alexander Lobanov, dont la dépouille a été rapatriée, en plus de cinq autres, de la bande de Gaza - les otages ont été tués par leurs ravisseurs du Hamas - au cimetière d'Ashkelon, dans le sud d'Israël, le 1er septembre 2024. (Crédit : Menahem KAHANA / AFP)
Des proches et des amis aux funérailles d'Alexander Lobanov, dont la dépouille a été rapatriée, en plus de cinq autres, de la bande de Gaza - les otages ont été tués par leurs ravisseurs du Hamas - au cimetière d'Ashkelon, dans le sud d'Israël, le 1er septembre 2024. (Crédit : Menahem KAHANA / AFP)

Des milliers de personnes se sont retrouvées au nouveau cimetière d’Ashkelon, dimanche soir, pour prendre part aux funérailles d’Alex Lobanov, l’un des six otages à avoir été exécutés par le Hamas il y a plusieurs jours.

Les corps sans vie des captifs avaient été retrouvés par l’armée dans la nuit de samedi à dimanche et ils avaient été rapatriés en Israël dans la foulée.

Michal, l’épouse de Lobanov, qui a donné naissance à son second enfant alors que son époux était en captivité, s’est exprimée lors de cette inhumation. Elle a rendu hommage à son mari en évoquant une personnalité qui aimait la vie et la liberté. Elle a solennellement promis d’élever ses enfants conformément aux valeurs que chérissait Lobanov.

Quatre cérémonies de funérailles ont eu lieu, dimanche dans la soirée, pour accompagner les otages assassinés par le Hamas, il y a environ trois jours, jusqu’à leur dernière demeure – celles d’Almog Sarusi, d’Ori Danino et d’Eden Yerushalmi.

A Ashkelon, c’est une foule qui a accompagné le cercueil vers le cimetière dans une mer de drapeaux israéliens, des centaines de personnes parvenant à pénétrer dans l’enceinte du cimetière pour écouter les éloges funèbres prononcés par la famille – et de nombreux autres qui ont pu les entendre depuis l’extérieur.

Lobanov, 32 ans, était responsable du bar lors du festival de musique électronique Supernova qui avait été pris d’assaut par les terroristes lors de leur pogrom commis dans le sud d’Israël, le 7 octobre. 364 festivaliers avaient perdu la vie en tout début de matinée, ce jour-là, et 40 personnes avaient été kidnappées.

Michal a dit qu’Alex était « le meilleur père et le meilleur des maris du monde » et, pleurant avec douleur devant son cercueil qui était recouvert d’un drapeau, elle lui a demandé son pardon pour ne pas avoir été en capacité de le ramener vivant.

Les funérailles d’Alexander Lobanov, otage assassiné qui a été tué alors qu’il était retenu en captivité par le Hamas dans la bande de Gaza à Ashkelon, dans le sud d’Israël, le1er septembre 2024. (Crédit : AP Photo/Tsafrir Abayov)

« Tu es l’amour de ma vie… C’est réellement vrai que Dieu ne prend que les meilleurs d’entre nous », a-t-elle ajouté en sanglotant.

« Je veux me concentrer sur l’amour que tu portais aux autres, sur ton amour de la vie et de la liberté, cette liberté qui t’a été enlevée par ces gens méprisables, le 7 octobre », a-t-elle continué dans un hommage qui a ému aux larmes un grand nombre de personnes présentes.

« Tu étais le meilleur père au monde, tu étais la meilleure personne que j’ai pu connaître dans ma vie… Merci de m’avoir donné le privilège d’être devenue une mère et d’avoir été ton épouse », a-t-elle poursuivi.

« Je suis désolée de ne pas avoir réussi à te faire revenir. Je suis désolée de t’avoir laissé aller à cette fête maudite. J’aurais dû insister, j’aurais dû te demander de rester à la maison, te demander de ne pas y aller. Je suis désolée de ne pas être parvenue à te faire revenir vivant ».

Yigal Sarusi, au centre, pleure lors des funérailles de son fils, l’otage assassiné Almog Sarusi, qui a été tué par le Hamas alors qu’il était retenu en captivité dans la bande de Gaza, dans un cimetière de Raanana, le 1er septembre 2024. (Crédit: AP Photo/Ariel Schalit)

Elle a promis d’élever ses deux enfants en leur inculquant « les valeurs et l’éthique » du défunt, disant que ce dernier restera « notre seul et unique héros ».

« Je t’en prie, viens me voir dans mes rêves, envoie-moi des signes… Repose-toi, mon amour, tu peux te reposer aujourd’hui… Tu as quitté un si grand nombre de gens qui t’adoraient… Je t’en supplie, envoie-moi de la force, je serai tienne pour l’éternité et jusqu’à ce que nous nous retrouvions », a-t-elle promis.

« Je veux vous dire à quel point je suis désolé, et je vous demande pardon de ne pas avoir réussi à ramener Sasha vivant », a dit Benjamin Netanyahu à Oksana et Gregory Lobanov, en utilisant le surnom de leur fils, selon un compte-rendu du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Des milliers de personnes ont aussi assisté aux funérailles de trois autres otages qui ont été inhumés dans la soirée de dimanche.

Almog Sarusi, 27 ans, qui avait été kidnappé à la rave-party Supernova, a été enterré à Raanana par ses parents et ses trois frères et sœurs.

Des proches et des amis lors des funérailles de l’otage assassiné assassiné Almog Sarusi, qui a été tué par le Hamas alors qu’il était retenu en captivité dans la bande de Gaza, dans un cimetière de Raanana, le 1er septembre 2024. (Crédit: AP Photo/Ariel Schalit)

« Mon cher fils, mon bien-aimé… Combien avons-nous prié pour pouvoir te serrer encore une fois dans nos bras, pour revoir ton sourire », a dit sa mère Mira en pleurant – elle a aussi critiqué le gouvernement pour la mort de son fils, a rapporté Ynet.

« J’espérais te voir heureux, entouré de ta famille et de tes amis mais tu as été abandonné un peu plus chaque jour. Tu as été abandonné sur l’autel de la destruction du Hamas, du couloir Philadelphi, de Rafah… », a-t-elle déclaré.

« Si seulement nous pouvions être les derniers… Nous avons besoin d’un accord qui libérera les otages et nous en avons besoin maintenant », a-t-elle affirmé.

Cette combinaison de six photos non datées des otages, en haut à gauche, Hersh Goldberg-Polin, Ori Danino, Eden Yerushalmi ; en bas à gauche, Almog Sarusi, Alexander Lubnov, et Carmel Gat. (Crédit : Forum des familles des otages et disparus via AP)

Lors de l’inhumation d’Ori Danino qui a eu lieu sur le mont Herzl de Jérusalem, son frère, Aharon, s’est demandé s’il serait encore capable de sourire.

Danino, âgé de 25 ans, avait été enlevé au festival de musique électronique Supernova après avoir aidé de nombreuses personnes à fuir en les prenant dans sa voiture. Il avait fait des allées et venues sur le site, tentant d’aider les participants à échapper aux terroristes.

« Au cours des 300 derniers jours, je n’ai trouvé aucune raison de sourire. Je n’ai rien trouvé à quoi m’accrocher, je n’ai pas trouvé qui que ce soit à qui faire confiance sinon Dieu. Tu étais le pilier du foyer, le pilier de tes amis et mon pilier », a commenté Aharon, a fait savoir le site d’information Ynet.

« Tu t’assurais toujours du fait que j’allais être protégé, en sécurité – qu’indépendamment des circonstances, tu serais là pour aider, pour apporter ta protection », s’est-il souvenu.

Des milliers d’autres personnes ont participé aux funérailles d’Eden Yerushalmi au cimetière Yarkon de Petah Tikva. Elle aussi avait été enlevée à la rave-party Supernova.

« Eden, ma fille bien-aimée… Tu as survécu pendant onze mois alors que tu étais entre les mains du Hamas, en captivité… Nombreux étaient ceux qui voulaient pouvoir apprendre à te connaître. Mais pas de cette manière », a déploré sa mère, Shirit, en prononçant son éloge funèbre, a rapporté Maariv.

Les funérailles d’Eden Yerushalmi, otage assassinée par le Hamas, dans un cimetière de Petach Tikva, le 1er septembre 2024. (Crédit :Avshalom Sassoni/Flash90)

« Nos rencontres et nos conversations sur le balcon vont me manquer… Tu n’étais pas seulement ma fille, tu étais aussi ma meilleure amie. J’ai attendu ton retour pendant 330 jours. J’étais prête à attendre encore 330 jours pour que tu me reviennes en vie », a-t-elle dit en pleurant.

Des bougies sont allumées le 1er septembre 2024 lors de la veillée en hommage à Hersh Goldberg-Polin à Jérusalem. (Gianluca Pacchiani / Times of Israel)

Et à Jérusalem, dans un centre communautaire proche de la synagogue où prie la famille d’Hersh Goldberg-Polin, des centaines de personnes prient et récitent des psaumes.

Sur une table dans la cour, des bougies brillent devant les affiches placardées depuis des mois réclamant de « Ramener Hersh à la maison ». Il sera enterré lundi dans la Ville sainte.

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