« Tu es journaliste ? » Un journaliste indique avoir été agressé sur le terrain
Daniel Siryoti du quotidien Israel Hayom dit avoir perdu 6 dents et souffert d'une commotion cérébrale après son agression par des hommes qui auraient tenté de le poignarder
Un journaliste indique avoir été agressé alors qu’il était en reportage samedi dans la ville de Kiryat Ata, dans le nord d’Israël. Le groupe d’hommes lui auraient demandé s’il était journaliste avant de s’en prendre physiquement à lui.
Daniel Siryoti, qui écrit pour le tabloïd gratuit Israel Hayom, a indiqué à son journal qu’il avait perdu six dents dans l’agression et souffert d’une commotion cérébrale, mais a réussi à se protéger l’estomac d’un coup de couteau imminent.
Il tentait d’interviewer la famille d’une femme morte dans un accident de la route plus tôt dans la journée lorsqu’un groupe d’hommes est venu à sa rencontre, qu’il a décrits comme « visiblement religieux depuis peu » sans autre précision.
« Ils ont remarqué que j’avais un autocollant de journaliste sur mon pare-brise et m’ont demandé si j’étais journaliste. Ils se sont mis à m’insulter et à dire que nous étions des traîtres, qu’on était tous de gauche », a rapporté Daniel Siyroti.
« À un moment, l’un des hommes est arrivé avec un vélo électrique, sur lequel il transportait un enfant, et a tenté de me bloquer le passage. Je lui ai dit qu’il mettait le petit en danger ».
Saniel Siyroti indique que c’est là que le groupe a commencé à s’en prendre à lui, lui assénant des coups de poing, lui cassant des dents et tenter de le poignarder à l’estomac.
« Je me suis protégé et j’ai été poignardé au doigt », a-t-il ainsi expliqué. « Les autres m’ont frappé au visage et m’ont cassé des dents. Quelqu’un est arrivé avec un couteau à cran d’arrêt, puis ils ont hurlé, ‘Poignarde-le, poignarde-le' ».
L’agression aurait pris fin à l’arrivée d’un homme et d’une femme. La femme aurait alors dit aux agresseurs « si vous voulez le poignarder, il faudra d’abord me passer dessus », avant de raccompagner le journaliste jusqu’à sa voiture avec l’aide de l’homme.
Israel Hayom a fait savoir que la police avait ouvert une enquête.
Le député juif de la Liste arabe unie Ofer Cassif a laissé entendre que Benjamin Netanyahu avait une part de responsabilité dans cette agression.
« C’était écrit sur les murs — sur le mur Facebook de Netanyahu. Il est temps de mettre un terme à l’appel à la haine de la droite contre les journalistes, qui sont devenus une cible parce que leur rôle est de critiquer le gouvernement ».
La relation tumultueuse et largement hargneuse du Premier ministre avec les médias a empiré ces dernières années, Benjamin Netanyahu accusant la presse de mener une « chasse aux sorcières » pour le chasser du pouvoir. En outre, il a également cité nommément des journalistes qu’il considérait comme partiaux et non dignes de confiance et dénoncé les articles critiques contre lui comme étant des « infox ».