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Turquie : près de 900 km² « nettoyés » d' »éléments terroristes » en Syrie

Pour le président turc, "chaque seconde, chaque minute perdue pour résoudre ce problème, constitue une honte pour les Nations unies"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours adressé aux mukhtars (dirigeants des gouvernements locaux) au complexe présidentiel d'Ankara, le 16 mars 2016. (Crédit : AFP/Adem Altan)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours adressé aux mukhtars (dirigeants des gouvernements locaux) au complexe présidentiel d'Ankara, le 16 mars 2016. (Crédit : AFP/Adem Altan)

« Près de 900 kilomètres carrés » de territoire au nord de la Syrie ont été nettoyés de la présence d' »éléments terroristes », dont les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), un nombre qui pourrait aller jusqu’à « 5 000 », a annoncé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

L’opération militaire lancée par la Turquie a permis de « nettoyer jusqu’à présent près de 900 kilomètres carrés du territoire [syrien] de la présence d’éléments terroristes », a estimé le président turc, au cours d’une conférence de presse à Istanbul.

« Nous progressons vers le sud », a-t-il ajouté, affirmant que « cette zone de sécurité pourra bientôt atteindre 5 000 kilomètres carrés. »

L’armée turque a lancé le 24 août une offensive militaire – « Bouclier de l’Euphrate » – dans le but de chasser du nord de la Syrie les jihadistes de l’EI ainsi que les rebelles kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, milice turque) ou son prolongement syrien le YPG (Unités de protection du peuple kurde), toutes deux considérées comme « terroristes » par Ankara.

Les tanks turcs et les combattants de l'opposition syrienne pro-Ankara à deux kilomètres à l'ouest de la ville syrienne de Jarablos, à Karkamis, une ville turque frontalière, le 24 août 2016. (Crédit : AFP/Bulent Kilic)
Les tanks turcs et les combattants de l’opposition syrienne pro-Ankara à deux kilomètres à l’ouest de la ville syrienne de Jarablos, à Karkamis, une ville turque frontalière, le 24 août 2016. (Crédit : AFP/Bulent Kilic)

S’exprimant à l’aéroport Atatürk d’Istanbul, le président turc a précisé qu’il réitérerait à l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’ouvre mardi, « la nécessité d’avoir une zone de sécurité purgée de la présence des terroristes, pour résoudre le problème ».

Ankara a déjà appelé à plusieurs reprises à une zone protégée et interdite de survol à l’intérieur de la Syrie.

« Le problème syrien n’est pas que celui de sa population, ou celui des pays voisins », a insisté Recep Tayyip Erdogan, estimant que « les conséquences de ce conflit se font sentir dans d’autres régions ».

Pour le président turc, « chaque seconde, chaque minute perdue pour résoudre ce problème, constitue une honte pour les Nations unies ».

Le président turc s’est par ailleurs réjoui du retour de certains réfugiés syriens vers la localité de Jarablos, au nord de la Syrie, d’où les jihadistes de l’EI ont été chassés par des combattants pro-Ankara appuyées par l’armée turque.

« Si Dieu le veut, nos efforts vont permettre d’augmenter l’étendue de ces zones sécurisées pour que de plus en plus de Syriens, sans avoir peur des terroristes, puissent retourner » dans leur pays, a-t-il ajouté. Un retour qui sera basé sur le volontariat, a à plusieurs reprises indiqué la Turquie, qui accueille plus de 2,5 millions de réfugiés syriens sur son sol.

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