Twitter France au tribunal pour inaction présumée face aux contenus haineux
Quatre associations antiracistes avaient assigné l'an dernier la plateforme suite à son inaction présumée face au déferlement de contenus de haine durant le confinement
En mai dernier, Twitter avait été visé par une assignation en justice de la part de quatre associations antiracistes suite à son inaction présumée face au déferlement de contenus de haine durant le confinement.
L’UEJF, SOS Racisme, SOS Homophobie et J’accuse réclamaient alors la désignation d’un expert judiciaire qui devait « faire la lumière sur les moyens mis en œuvre par Twitter pour modérer les contenus de haine ».
En octobre 2020, une procédure de médiation avait été ordonnée par le tribunal entre Twitter et les associations. Après plusieurs mois de discussions, celle-ci n’a finalement pas abouti, et la modération que consacre Twitter aux contenus haineux fera l’objet d’une audience au tribunal de Paris, le 26 mai prochain, a rapporté Le Monde.
L’action en justice avait été engagée suite à un « testing » réalisé par les associations sur la plateforme. Après avoir signalé 1 100 contenus à leurs yeux illégaux selon la loi française, ils ont constaté que seuls 11 % de ces contenus avaient été modérés entre trois et cinq jours plus tard.
« À ce point d’inaction, à défaut d’une complicité au sens juridique du terme, il s’agit tout du moins d’une complicité morale », ont estimé l’an dernier les associations.