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UCLA a laissé l’antisémitisme s’installer durant les actions anti-Israël – rapport

Selon un groupe de travail, qui estime que les administrateurs auraient dû prendre plus de mesures, des étudiants, des enseignants et des employés juifs et israéliens ont été agressés et menacés

Des policiers patrouillant tandis que des ouvriers nettoient des graffitis anti-Israël  après que la police a expulsé des manifestants anti-Israël du campus de l'Université de Californie (UCLA), à Los Angeles, le 2 mai 2024. (Crédit : Frederic J. Brown/AFP)
Des policiers patrouillant tandis que des ouvriers nettoient des graffitis anti-Israël après que la police a expulsé des manifestants anti-Israël du campus de l'Université de Californie (UCLA), à Los Angeles, le 2 mai 2024. (Crédit : Frederic J. Brown/AFP)

JTA – Un nouveau rapport qui a été émis par un groupe de travail sur l’antisémitisme sur les campus a accusé le mouvement anti-Israël à l’Université de Californie (UCLA) à Los Angeles d’avoir déclenché une vague d’abus commis à l’encontre des étudiants, des professeurs et des personnels juifs et israéliens.

Le rapport de 93 pages, qui a été diffusé mardi par le groupe de travail de l’UCLA chargé de lutter contre l’antisémitisme et contre les préjugés anti-Israël, indique que les Juifs du campus ont été agressés et menacés tandis que des expressions haineuses – avec notamment une croix gammée qui a été dessinée sur le tableau d’une salle de classe et une pancarte de protestation sur laquelle on pouvait lire « Les Israéliens sont nés en enfer » – ont proliféré pendant le mouvement des campements anti-israéliens, au printemps dernier.

Composé d’étudiants et de membres du corps enseignant, le groupe de travail chargé de lutter contre l’antisémitisme et les préjugés anti-Israël à l’UCLA a déclaré que l’impact de l’antisémitisme et des préjugés anti-Israël au sein de l’université aurait pu être moindre si les administrateurs avaient pris davantage de mesures contre les violations des règles du campus – telles que l’interdiction de camper pendant la nuit sur la propriété de l’université.

Le rapport affirme que les administrateurs ont eu la main légère par respect pour la tradition de libre expression de l’UCLA, mais que ce mouvement de protestation particulier a été une aberration de cette tradition dans la mesure où il a été le premier dans l’Histoire de l’UCLA à encourager les préjugés et la haine à l’encontre d’un groupe national, ethnique ou religieux.

« Le mouvement de protestation qui a suivi le [pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas] 7 octobre [2023] est différent des mouvements antérieurs : il prétend avoir pour but de protéger les Palestiniens et d’exiger une plus grande responsabilité de la part du gouvernement israélien, mais il a en même temps déclenché des discours et des symboles de haine, des préjugés et des comportements illégaux et offensants à l’encontre des Juifs et des Israéliens sur le campus », a déclaré le groupe dans son rapport.

Presque simultanément à la publication du document, un groupe de membres anti-Israël du campus a condamné la direction de l’UCLA pour avoir été trop sévère dans sa réponse aux manifestants qui occupaient certaines parties du campus pour exiger que l’université désinvestisse les fonds de dotation des entreprises qui font des affaires avec l’armée israélienne.

Un participant tenant une pancarte alors que des étudiants se rassemblent lors d’un « Walkout pour lutter contre le génocide et libérer la Palestine » sur la Bruin Plaza de l’UCLA, à Los Angeles, le 25 octobre 2023. (Credit : Frederic J. Brown/AFP)

L’Union américaine des libertés civiles de Californie du Sud a déposé une plainte mardi au nom du groupe pour ce qu’elle considère comme une répression illégale de la liberté d’expression.

Selon cette plainte, les droits garantis par le Premier amendement des manifestants ont été violés par des patrouilles de sécurité excessives et des règles trop strictes, ce qui a conduit l’UCLA à faire appel à la police pour disperser le campement et à arrêter 200 participants, dont certains font l’objet d’une procédure disciplinaire en cours de la part des étudiants.

L’action en justice vient s’ajouter aux accusations de suppression du discours anti-Israël qui avaient été lancées, pendant l’année, dans les rapports du groupe de travail de l’UCLA sur le racisme anti-palestinien, anti-musulman et anti-arabe.

Au printemps dernier, l’UCLA s’est retrouvée au centre des protestations sur les campus lorsqu’une foule de contre-manifestants a attaqué le campement anti-Israël de l’université. Le maire de Los Angeles et la communauté juive locale ont critiqué l’université pour ne pas avoir immédiatement appelé la police pour mettre fin à la mêlée. Plusieurs manifestants pro-Israël ont depuis été inculpés pour des délits liés à ces violences, dont deux cette semaine.

Des contre-manifestants affrontant des protestataires anti-Israël à un campement dressé par ces derniers sur le campus de l’Université de Californie Los Angeles (UCLA), à Los Angeles, le 1er mai 2024. (Crédit : Etienne Laurent/AFP)

Dans son rapport, le groupe de travail sur l’antisémitisme examine cet acte antisémite parallèlement à d’autres événements survenus depuis le 7 octobre de l’année dernière. Les activités de protestation qui ont commencé peu après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas se sont intensifiées au printemps, atteignant un point qui n’aurait pas dû être autorisé par les dirigeants du campus, selon le groupe de travail.

Fin avril, selon le groupe de travail, les manifestants du campement contrôlaient l’accès à certaines parties du campus, bloquant le passage aux personnes qui portaient l’étoile de David ou qui étaient soupçonnées d’être sionistes.

En août, un groupe d’étudiants juifs ayant poursuivi l’UCLA pour n’avoir pas garanti l’égalité d’accès au campus pendant le campement a obtenu une décision en sa faveur de la part d’un juge fédéral.

Dans le cadre de ses efforts, le groupe de travail a fait circuler une enquête parmi les étudiants, les enseignants et le personnel juifs, en écrivant aux adresses électroniques associées aux groupes juifs enregistrés sur le campus. Sur les quelque 3 000 étudiants juifs de l’université et un nombre inconnu d’employés, 428 ont répondu à l’enquête.

La police pénétrant dans le campement anti-Israël sur le campus de l’Université de Californie, (UCLA), à Los Angeles, en Californie, à l’aube du 2 mai 2024. (Crédit : Etienne Laurent/AFP)

Bien que le pourcentage précis des réponses n’ait pas pu être déterminé, le groupe de travail a déclaré qu’il était néanmoins confiant sur le fait que les résultats reflétaient l’éventail des expériences de la communauté, les sondés provenant d’un éventail diversifié de milieux et de croyances.

Le rapport indique que 28 personnes interrogées ont déclaré avoir été agressées physiquement et 74 ont confié avoir été menacées au cours de l’année écoulée. Un nombre considérable d’étudiants, de professeurs et de membres du personnel interrogés ont indiqué qu’ils avaient envisagé de quitter leur emploi ou leurs études à l’UCLA parce qu’ils avaient été malmenés sur le campus en raison de leur identité juive ou israélienne.

« J’ai choisi de travailler à domicile parce que je ne me sens pas en sécurité ou à l’aise sur le campus », a indiqué une personne au groupe de travail.

Pour remédier à ces problèmes, le groupe de travail a formulé une série de recommandations dans son rapport, qui a été remis au chancelier intérimaire de l’UCLA, Darnell Hunt – prônant davantage de formation et d’éducation, une réforme du système de signalement des discriminations et une application plus stricte des lois et des politiques.

Illustration : Des manifestants anti-Israël rassemblés sur le campus de l’UCLA, à Los Angeles, le 12 juin 2024. (Crédit : Damian Dovarganes/AP)

Un porte-parole de l’université a déclaré au Wall Street Journal qu’il examinait les recommandations.

L’UCLA rejoint plusieurs autres universités qui ont publié les conclusions de groupes de travail constitués depuis l’année dernière dans la tourmente. Les commissions des universités de Columbia, Harvard et Stanford ont toutes publié de rapports sur l’antisémitisme sur les campus, concluant que davantage aurait pu être fait pour apaiser les tensions et recommandant des changements pour éviter que des problèmes similaires ne se reproduisent à l’avenir.

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