Ukraine : Macron propose une trêve d’un mois, Londres dit ne pas être d’accord avec Paris
La trêve ne concernerait pas les combats au sol et, par ailleurs, le président français a invité les pays européen à augmenter leurs dépenses dans le domaine de la défense pour faire face au désengagement américain et à la menace russe

La France et la Grande-Bretagne auraient proposé une trêve d’un mois en Ukraine « dans les airs, sur les mers, et les infrastructures énergétiques », après des discussions à Londres, a déclaré dimanche soir le président français Emmanuel Macron.
Dans une interview accordée au journal français Le Figaro, Macron a précisé qu’une telle trêve ne couvrirait pas, du moins dans un premier temps, les combats au sol.
Des forces de maintien de la paix seraient déployées ultérieurement, a-t-il ajouté, avant de préciser : « Il n’y aura pas de troupes européennes sur le sol ukrainien dans les semaines à venir ».
Macron a également suggéré que les pays européens augmentent leurs dépenses de défense pour les porter entre 3,0 et 3,5 % du PIB afin de répondre aux priorités changeantes de Washington et à la militarisation de la Russie.
« Depuis trois ans, les Russes consacrent 10 % de leur PIB à la défense », a-t-il expliqué au journal. « Nous devons donc nous préparer à la suite des événements. »
Lundi matin, le secrétaire d’État britannique aux Forces armées a lui affirmé que Paris et Londres ne s’étaient pas mis d’accord sur une proposition de trêve d’un mois en Ukraine.
« Il n’y a pas d’accord sur ce à quoi ressemblerait une trêve […] mais nous travaillons ensemble avec la France et nos alliés européens pour déterminer la voie à suivre pour une paix durable en Ukraine », a déclaré Luke Pollard, interrogé lundi sur Times Radio.

« Plusieurs options sont sur la table, sous réserve de discussions plus approfondies avec les partenaires américains et européens, mais une trêve d’un mois n’a pas fait l’objet d’un accord », a également souligné un responsable du gouvernement britannique.
Peu avant un sommet des alliés européens de Kiev dimanche à Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait annoncé que Paris et Londres travaillaient à « un plan » pour faire cesser les combats.
Quinze dirigeants européens, dont Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont affiché dimanche leur engagement à soutenir Kiev et à se réarmer face à la Russie.
Rejoints par la Turquie, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, ils ont convenu de la nécessité de tenter de conserver les États-Unis à leurs côtés, après l’altercation entre les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et américain Donald Trump vendredi à la Maison blanche.