Un 2e footballeur israélien renvoyé de l’équipe turque pour un post sur les otages
Selon un quotidien turc, Eden Kartsev, milieu de terrain, a été suspendu de l'équipe d'İstanbul Başakşehir et va être expulsé sous peu, comme Sagiv Jehezkel en début de semaine
Un deuxième joueur de football israélien aurait été renvoyé mercredi d’une équipe de football turque pour avoir appelé à la libération des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, et ce, après l’expulsion lundi de Sagiv Jehezkel.
Selon le quotidien turc Yeni Asir, le milieu de terrain Eden Kartsev aurait été suspendu de l’équipe de football d’İstanbul Başakşehir pour avoir publié une story sur Instagram appelant à la libération des otages de Gaza accompagnée du slogan « Bring them home now » [« Ramenez-les à la maison maintenant »].
Kartsev devrait retourner en Israël « dans un jour ou deux », précise l’article.
Après avoir, dans un premier temps, ignoré la publication de Kartsev, Başakşehir a publié lundi après-midi un communiqué indiquant qu’il avait ouvert une « enquête disciplinaire » sur Kartsev, alléguant que celui-ci avait « violé les règles disciplinaires du club en publiant sur son compte Instagram un message qui porte atteinte aux valeurs sensibles de notre pays, et nous attendons du joueur une défense écrite à ce sujet. »
Réagissant à la publication, le fan club de Başakşehir, club favori du président turc Recep Tayyip Erdogan, a écrit sur X : « Nous ne voulons pas de supporters sionistes qui méprisent les valeurs et les sensibilités de notre pays. »
Des responsables israéliens, dont le président de la Fédération d’Israël de football Moshe Shino Zuares, seraient actuellement en train de faire leur possible pour ramener Kartsev en Israël le plus rapidement possible, de peur qu’il ne soit agressé physiquement, a rapporté le quotidien Israel Hayom.
L’article de Yeni Asir a été publié quelques jours après que Jehezkel, joueur d’Antalyaspor âgé de 28 ans, a célébré son but égalisateur lors du match nul 1-1 de dimanche contre Trabzonspor en première division turque, en faisant un signe de cœur avec ses mains devant la caméra et en montrant son bracelet, sur lequel étaient inscrits les mots « 100 jours. 7 octobre » et une étoile de David.
Dimanche a marqué les 100 jours depuis l’assaut de 3 000 terroristes sur Israël depuis la bande de Gaza, par voie terrestre, aérienne et maritime, durant lequel ils ont tué près de 1 200 personnes et pris en otage plus de 240 personnes de tous âges, pour la plupart des civils.
136 otages enlevés par le groupe terroriste du Hamas le 7 octobre dernier se trouveraient encore à Gaza – pas tous en vie – après la libération de 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre.
Le geste de Jehezkel n’a pas été apprécié par la Turquie, un pays qui héberge de hauts responsables du Hamas et dont les dirigeants ont adopté une approche extrêmement hostile à l’égard d’Israël au cours de la guerre actuelle.
En réponse au scandale initial provoqué par le geste de Jehezkel, des ministres israéliens ont qualifié Ankara de complice du Hamas, Erdogan de « nazi à part entière » et la Turquie de « sombre dictature ».