Un activiste anti-gouvernement arrêté devant la résidence de Netanyahu à Jérusalem
L'ancien général de brigade de l'armée de l'Air, Amir Haskel, a accusé le Premier ministre de condamner les otages restants en reprenant les frappes à Gaza

La police a arrêté mercredi matin un activiste anti-gouvernement de premier plan, le général de brigade de l’armée de l’Air à la retraite Amir Haskel, à Jérusalem ce matin, alors qu’il criait des slogans dans un mégaphone en face de la résidence privée du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Haskel a accusé le Premier ministre de « tuer le cessez-le-feu et la chance de sauver les otages » lorsqu’une policière a confisqué son mégaphone. Il a ensuite été arrêté et emmené au poste de police de Moriah.
Son arrestation est intervenu avant les manifestations prévues dans la capitale ce mercredi. Les manifestants ont prévu de marcher de Givat Ram jusqu’au domicile de Netanyahu plus tard dans l’après-midi.
Cette marche aura lieu après que près de 40 000 personnes ont participé mardi soir à un rassemblement à Tel Aviv pour protester contre le projet du gouvernement de limoger le directeur du Shin Bet, Ronen Bar, et contre la reprise des frappes dans la bande de Gaza.
Les ex-otages Sasha Troufanov, Iair Horn et Keith Siegel ont pris la parole mardi sur la Place des Otages à Tel Aviv pour demander la reprise des pourparlers avec le Hamas.
L’ex-otage Yarden Bibas était également présent, ainsi que Yocheved Lifshitz, elle-même ex-captive et dont le mari Oded a été tué par le Hamas alors qu’il était otage.
טרם תחילת המחאות היום המשטרה החליטה לעצור את אמיר השכל.
מישהו מפחד. וזה לא אנחנו. pic.twitter.com/8UGTx6vHRk
— משנים כיוון ↩️ (@change_dir_il) March 19, 2025
Les manifestations ont eu lieu alors qu’Israël reprend les combats dans la bande de Gaza, ouvrant la voie au retour au gouvernement du responsable politique d’extrême-droite Itamar Ben Gvir, qui a été l’une des voix les plus fortes à réclamer l’éviction de Ronen Bar, ainsi que de la procureure générale Gali Baharav-Miara, qui est également dans le collimateur de la coalition.
Ces mesures ont suscité des accusations, démenties par Netanyahu, selon lesquelles le gouvernement aurait mis fin au cessez-le-feu et sabordé les négociations sur les otages afin de renforcer le soutien politique du Premier ministre auprès de ses alliés d’extrême-droite avant un vote clé sur le budget qui aura lieu plus tard dans le mois.