Un chef français apporte une touche de magie de son étoile Michelin à Tel Aviv
Le célèbre chef marseillais a confié que les plats israéliens lui rappelaient la maison de ses grands parents marocains

JTA – Pour le chef étoilé Michelin Lionel Levy de Marseille, en France, le langage de la cuisine est internationale.
Alors, quand il est entré dans la cuisine du restaurant Aubergine de l’hôtel InterContinental David à Tel Aviv en tant que chef invité, il s’est senti comme un poisson dans l’eau. Levy – le chef du restaurant Alcyone de l’hôtel InterContinental de Marseille, considéré comme un chef de file mondial de la nouvelle cuisine méditerranéenne – s’est mis tout de suite au travail pour apporter ses plats de classe mondiale aux convives israéliens.
Avec Levy qui ne parle que français et le personnel de cuisine de Tel Aviv parlant l’hébreu, le chef a utilisé ce qu’il a appelé la langue universelle de la cuisine, ce qui inclut des démonstrations physiques, pour indiquer exactement comment il voulait que ses recettes soient préparées.
Levy est venu cuisiner au restaurant israélien du 16 au 19 janvier dans le cadre du premier Festival Michelin du goût casher à l’hôtel. Au cours de l’événement, trois chefs – Levy, Eberhard Lange du restaurant Hugos de l’InterContinental de Berlin et Roger Rassin du restaurant la Rive de l’InterContinental d’Amsterdam – ont pris les rênes de la cuisine de l’hôtel David en janvier.
Levy préfère utiliser des ingrédients locaux et lorsqu’il a travaillé en Israël, il n’a pas fait exception à cette règle. Il a fait l’éloge de la « diversité des épices et des légumes » ainsi que de « l’art exquis du pain » qu’il a découvert à Tel-Aviv.
« Tout cela et bien plus sont une source d’inspiration pour tous les cuisiniers curieux », a-t-il confié à JTA par l’intermédiaire d’un traducteur.
Cuisiner casher dans le restaurant, qui ne sert pas de produits laitiers, a été plus qu’un défi, a-t-il expliqué. Levy a décidé de ne cuisiner que des plats avec du poisson, car selon les règles, la viande casher et le poisson ne peuvent être mélangés dans un même plat – et le poisson est sa spécialité. Il a ajouté que les restrictions culinaires de la cuisine casher a « éventuellement augmenté ma créativité de la manière la plus positive ».
Les grands-parents de Levy viennent du Maroc et, bien qu’il n’ait pas reçu une éducation très religieuse, il a précisé que sa famille élargie célébrait les fêtes juives dans une atmosphère festive avec la nourriture comme pièce maîtresse.
« Les épices et la cuisine méditerranéenne servies au cours de ces réunions familiales sont une partie importante de mon enfance et aussi une partie importante de la nouvelle cuisine méditerranéenne que j’ai appris à maîtriser », a-t-il indiqué.
C’était la première visite de Levy à Tel-Aviv. Il avait participé une fois à un festival de cuisine de Jérusalem. Visiter Israël lui a donné l’occasion de rendre visite à son père et sa belle-mère, qui vivent en Israël depuis plusieurs années.
Levy a reçu son étoile Michelin – la prestigieuse étoile attribuée par le guide français éponyme à un groupe restreint de restaurants internationaux – en 2005. Il vit à Marseille depuis près de 18 ans.
On lui a demandé s’il avait l’impression qu’il y avait un sentiment anti-juif en France.
« Pas du tout », a répondu Levy, « et c’est encore moins vrai à Marseille, une ville cosmopolite et multi-culturelle ».
En tant que « personnage public » à Marseille, Levy a déclaré : « Je n’ai jamais rencontré de problème de ce genre ».
Il a déclaré que les attaques en novembre contre son ami et compatriote Stéphane Jégo de Paris menées par le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre Israël étaient « isolées », mais a-t-il ajouté, elles étaient « sérieuses et ne devraient pas être sous-estimées ».
Il a également ajouté que les attaques ne devraient pas recevoir trop d’attention.
Jego, le chef cuisinier du restaurant L’Ami Jean à Paris, était l’un des 13 chefs cuisinier de restaurants renommés dans le monde entier qui sont venus à Tel Aviv en novembre. De nombreuses personnes ont manifesté devant son bistro parisien pendant des semaines et il a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux pour s’être rendu dans l’État juif.
Des activistes anti-israéliens ont également vandalisé un restaurant au Portugal parce que son chef cuisinier participait à la même fête gastronomique.
Les quatre jours de dégustation casher, avec le menu de Levy composé de 5 plats – qui coûtait entre 65 dollars à 90 dollars – ont remporté un franc succès. Les clients sont repartis heureux, s’est-il réjoui avec soulagement.
« La pire des choses quand vous être un chef est quand les invités n’aiment pas vos plats et votre cuisine », a-t-il confié.
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