Israël en guerre - Jour 497

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Pas de réserve pour l'ancien chef adjoint de 8200

« Un danger clair et imminent », des anciens du Shin Bet exigent l’arrêt de la refonte

800 anciens agents déclarent que le "Dôme de fer" que représente la Haute Cour pour l’armée israélienne "sera instantanément invalidé" si la législation était adoptée

Des manifestants contre la réforme judiciaire protestant près de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, le 13 juillet 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
Des manifestants contre la réforme judiciaire protestant près de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, le 13 juillet 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Un groupe de 800 anciens agents du Shin Bet a exhorté dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant à mettre en suspens la refonte judiciaire, avertissant que la législation pose « un danger clair et imminent » à la sécurité d’Israël.

Dans une lettre adressée à Netanyahu et à Gallant, les anciens agents ont cité les projets de la coalition visant à limiter les pouvoirs de contrôle des tribunaux, soulignant l’importance d’un pouvoir judiciaire indépendant dans la lutte contre le terrorisme. Le groupe a publié la lettre sous le nom de « Shin Bet veterans in defence of democracy ».

« Cela nuira considérablement à la reconnaissance internationale de l’indépendance du système judiciaire israélien en Israël », écrivent-ils. « Cela constituera un danger substantiel et immédiat pour les soldats du [Shin Bet], les employés et les dirigeants de l’agence, ainsi que pour les soldats et les commandants de Tsahal. »

Le groupe a averti que l’armée israélienne « sera exposée à faire l’objet d’enquêtes et de procès devant des tribunaux internationaux » si la législation est adoptée, faisant référence à la Haute Cour de justice comme au « Dôme de fer » qui assure la protection juridique des troupes et des responsables.

« Cette protection disparaîtra instantanément si la législation est adoptée », ont déclaré les agents.

« Nous vous demandons d’agir immédiatement pour remédier aux divisions au sein de la nation et mettre fin au coup d’État judiciaire », ont-ils ajouté.

Plus de 800 anciens agents ont signé la lettre, selon le site d’information Ynet.

Par ailleurs, l’ancien chef adjoint de l’unité d’élite 8200 du renseignement militaire a fait savoir à son commandant qu’il ne se porterait plus volontaire pour le service de réserve, a rapporté le site.

Image illustrative d’un hacker et d’une fraude en ligne. (Crédit : scyther5 ; iStock by Getty Images)

L’officier, identifié uniquement par son grade de colonel et son initiale « C », a déclaré à d’autres anciens soldats de l’unité qu’il s’opposait au projet de loi présenté par la coalition visant à empêcher les tribunaux d’exercer un contrôle judiciaire sur le caractère « raisonnable » des décisions du gouvernement.

« Il s’agit du premier pas décisif sur la voie d’un coup d’État judiciaire, qui transformera l’État d’Israël en une dictature », a déclaré l’officier.

« J’aime l’État d’Israël et il est temps de se battre pour lui et pour son caractère démocratique et libéral. Je me vois donc contraint de prendre une mesure que je n’aurais jamais pensé devoir prendre », a-t-il ajouté.

Parallèlement, le site d’information Walla a rapporté lundi que plus de 500 parents endeuillés de soldats tombés au combat ont également exhorté Netanyahu – dont le frère a été tué au combat – à mettre fin à la refonte judiciaire.

« Nous lançons un appel pour mettre fin à la destruction de Tsahal, à la pulvérisation de l’économie et au déchirement de la nation, qui est à deux pas d’un bain de sang », auraient-ils écrit. « Nos sacrifices ne doivent pas être vains. Le sang de ceux qui sont tombés crie : ‘De grâce, pas pour rien’ ».

Ces lettres sont arrivées lors d’une réunion d’urgence que le ministre de la Défense, Yoav Gallant, aurait tenue dimanche soir avec le chef de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, et d’autres officiers supérieurs pour discuter des conséquences possibles si les réservistes de l’armée – en particulier les pilotes – décidaient de ne plus se présenter au service volontaire en signe de protestation contre la réforme du système judiciaire.

Selon des fuites parues dans la presse israélienne, Gallant et le chef d’état-major Halevi envisagent de rencontrer Netanyahu dans les jours à venir pour lui faire part de leurs inquiétudes quant à l’impact négatif potentiel sur l’état de préparation de l’armée.

Selon une liste publiée dimanche, près de 4 000 réservistes ont signé des lettres menaçant de ne pas se présenter à leur poste pour protester contre les changements prévus dans le système judiciaire.

De nombreux réservistes – qui jouent un rôle essentiel dans les activités quotidiennes de l’armée, y compris dans les unités supérieures – ont averti ces derniers mois qu’ils refuseraient de servir dans ce qu’ils considèrent comme un Israël non démocratique si les projets de réforme du gouvernement se concrétisaient.

Les appels à refuser de se présenter au service de réserve ont commencé à faire des vagues dans l’armée au début de l’année, alors que la refonte du système judiciaire venait d’être annoncée. Ces appels se sont multipliés malgré les condamnations de hauts responsables politiques de l’opposition et de la coalition.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant, à gauche, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’un toast avant Pessah, avec le chef d’état-major Herzi Halevi à droite, le 4 avril 2023. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Les menaces se sont intensifiées au cours des dernières semaines après que le gouvernement a repris l’examen de certains éléments du plan à la Knesset. La législation avait été interrompue en mars à la suite des pressions exercées par les réservistes sur Gallant.

Le ministre Gallant avait lancé un avertissement public à la fin du mois de mars, indiquant que les divergences sur la réforme provoquaient des divisions au sein de l’armée et constituaient une menace tangible pour la sécurité d’Israël. En réponse à cet avertissement, Netanyahu avait ordonné le limogeage de Gallant, une décision qui avait provoqué d’intenses protestations nationales, obligeant Netanyahu à suspendre temporairement la législation pendant trois mois et à revenir sur le licenciement de Gallant.

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