Un descendant de la famille Guerstein recherche un nourrisson abandonné en 1944
En 1944 la famille Guerstein est déportée à Auschwitz. Avant leur départ, la mère aurait eu le temps de confier son bébé sur le quai de la gare de Bordeaux à un inconnu

Le député-maire, Noël Mammère, a inauguré une nouvelle rue, le 18 septembre dernier, à Bègles qui porte le nom de la famille Guerstein, rapporte France Bleu.
Cette famille a été transférée d’abord à Drancy, puis déportée à Auschwitz le 10 janvier 1944.
Julia et Isaac Guestein étaient les propriétaires d’une alimentation générale située place de la Liberté à Bègles. Le couple était parents de deux garçons, l’aîné Serge, et un nourrisson, Roland-Max.
Au moment de la rafle, le fils aîné, âgé de 15 ans, est déporté avec ses parents. De son côté, le bébé âgé seulement de quelques mois n’est pas enregistré dans les registres de déportation. Ce bébé, dont aucune trace ne subsiste aujourd’hui, aurait 71 ans.
Alexandre Révérend, 56 ans, est le petit-fils du frère de Julia Guerstein. Ce dernier a décidé de partir à la recherche du nourrisson et d’essayer de retrouver son parcours.
Ses recherches semblent aboutir à l’occasion des 70 ans de commémoration de la rafle de Bordeaux du 10 janvier 1944.
Alexandre Révérend rencontre alors la femme de l’ancien maire de Soustons, Pierre Barrère.
Ce dernier, décédé aujourd’hui, était résistant pendant la guerre. Le 10 janvier 1944, une femme déportée lui aurait confié son bébé sur le quai de la gare de Bordeaux. Pierre Barrère, résistant et âgé d’une vingtaine d’années à l’époque, n’aurait pas gardé le nourrisson mais l’aurait, à son tour, donné à une femme sur le quai.
Aujourd’hui Alexandre Révérend pense que ce nourrisson confié dans la précipitation avant la déportation de sa mère était bien Roland-Max Guerstein.
Alexandre Révérend est aujourd’hui à la recherche de témoignages qui pourraient aider à identifier le dernier membre de la famille Guerstein.