Un enseignant condamné à 7 ans de prison pour attentat à la pudeur
Shaul Shamai a plaidé coupable en reconnaissant avoir pris ses élèves, des fillettes, sur ses genoux et les avoir touchées de manière inappropriée
Le professeur suppléant Shaul Shamai a été condamné à sept ans de prison par la cour de district de Tel Aviv lundi pour attentat à la pudeur à l’encontre de plusieurs fillettes de 7 et 8 ans et d’une adolescente de 13 ans.
Après négociation de peine, il a écopé d’une peine de 18 mois de prison avec sursis et à une amende de 25000 shekels d’indemnisation à chacune de ses victimes.
Le juge a fustigé Shamai qui n’avait pas fait part d’une condamnation antérieure pour délit sexuel à l’école où il était enseignant.
Le procureur, qui avait réclamé une condamnation de 10 à 18 ans, s’est dit toutefois satisfait de la sentence.
« Cette sanction reflète la gravité des délits et aura un effet dissuasif sur tous ceux qui ont la responsabilité de la sûreté et de la sécurité des enfants », a-t-il estimé dans un communiqué.
Shamai, 49 ans, originaire de Rishon Lezion, à proximité de Tel Aviv, était employé comme professeur suppléant dans une école primaire depuis le mois d’octobre 2016 jusqu’au moment de son arrestation, en juin 2017.
Selon l’acte d’inculpation, Shamai a commis une série d’agressions sexuelles contre quatre fillettes âgées de 7 et 8 ans devant le reste de la classe lorsqu’elles venaient à lui pour l’aider pendant les cours. Il asseyait les petites filles sur ses genoux puis plaçait ses mains sous leurs vêtements et les touchaient de manière inappropriée, malgré leur résistance verbale ou physique.
Au cours de l’interrogatoire, il est apparu que la directrice, un conseiller d’éducation et un autre élève avaient mis en garde Shamai à plusieurs occasions sur ses contacts déplacés avec les enfants. Il lui avait été interdit de parler aux élèves durant les récréations et il avait reçu une mise en garde, l’interdisant d’avoir des contacts avec elles.
Au cours d’une confrontation entre Shamai et la directrice, il avait déclaré que cette dernière l’avait autorisée à prendre les élèves dans ses bras – ce que la directrice avait démenti.
Shamai avait initialement nié toutes les accusations, affirmant qu’il montrait une attitude chaleureuse, aimante et paternelle aux fillettes mais qu’il ne leur portait aucunement préjudice.
Shamai a aussi été accusé d’agression sexuelle contre une adolescente de 13 ans à laquelle il avait donné des cours particuliers entre le mois de juin 2014 et le mois de septembre 2016, au domicile de ses parents, à Rishon Lezion. Il aurait posé sa main sous sa chemise, lui demandant de se détendre. Il lui avait embrassé les lèvres à une occasion et tenté en vain de faire entrer sa langue dans sa bouche. Immédiatement après, l’adolescente avait téléphoné, en pleurs, à sa mère et cette dernière avait interpellé Shamai, qui avait nié avoir commis un acte répréhensible.
Shamai était retournée au domicile de la jeune fille et lui avait demandé de ne rien dire à personne parce que « si elle parlait, elle ruinerait sa carrière », selon un témoignage à la Cour.
Il avait été embauché dans cette école malgré une interdiction d’enseigner émise par le département de l’Education après des plaintes déposées à son encontre. Au mois de février 2017, le département avait découvert qu’il travaillait malgré cette interdiction, mais aucune action n’avait été prise contre lui à ce moment-là.