Un ex-ténor du barreau de Chartres accusé de viol et agressions sexuelles
Sidney Amiel, qui encourt 20 ans de prison, estime qu'il s'agit d'un "complot policier, professionnel et antisémite"
Un ex-avocat, ancien ténor du barreau de Chartres, comparaît jusqu’au 23 juin devant la cour d’assises des Yvelines pour viol et agressions sexuelles, des faits qu’il nie « farouchement » et en « intégralité », a souligné son avocat à l’ouverture du procès mardi.
Sidney Amiel, 67 ans, spécialisé en droit social, avait été renvoyé en juillet 2013 devant la cour d’assises d’Eure-et-Loir pour des faits de viol ou agressions sexuelles sur cinq femmes, clientes ou collaboratrices de son cabinet, avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis en abusant de l’autorité que lui conférait ses fonctions.
Le sexagénaire comparaît également pour des attouchements sur sa belle-fille, alors mineure.
Son procès a été dépaysé à Versailles en 2015. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Placé sous contrôle judiciaire depuis 2010, l’homme comparaît libre, devant un jury presque exclusivement composé de femmes.
« Mon client conteste farouchement l’intégralité des faits qui lui sont reprochés », a rappelé Me Frédéric Landon, avocat de la défense.
« Je n’ai jamais varié dans mes déclarations », a insisté l’accusé à la barre, criant à un « complot policier, professionnel et antisémite ».
L’ex-avocat avait été suspendu par le conseil de l’ordre en 2011.
Le Conseil national des barreaux et l’Ordre des avocats au barreau de Chartres se sont portées parties civiles.
L’accusé était un des ténors du barreau de Chartres, connu pour ses nombreux succès dans des procès opposant des entreprises à d’anciens salariés licenciés.
Le procès doit durer jusqu’au 23 juin.