Israël en guerre - Jour 433

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Un extrémiste juif libéré sous conditions strictes

Meir Ettinger sera assigné à résidence tous les soirs pendant 4 mois et interdit d'entrer en Cisjordanie, à Jérusalem et dans le Binyamin

Meir Ettinger, dirigeant d'un groupe extrémiste juif, devant la cour de justice israélienne à Nazareth Illit le 4 août 2015. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Meir Ettinger, dirigeant d'un groupe extrémiste juif, devant la cour de justice israélienne à Nazareth Illit le 4 août 2015. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Une figure de la mouvance radicale juive israélienne, Meir Ettinger, est sorti de prison mercredi à Beer Sheva après dix mois de détention administrative sans procès, a indiqué un porte-parole de l’administration pénitentiaire.

Ettinger, 24 ans, avait été emprisonné en août 2015 comme l’inspirateur présumé de violences contre des Palestiniens ou des chrétiens. Il était le dernier juif encore détenu sans procès après une série d’arrestations dans la mouvance radicale depuis l’été 2015.

Il sera assigné à résidence tous les soirs pendant quatre mois et a l’interdiction d’entrer en contact pendant six mois avec une centaine de membres de la mouvance, a précisé le Shin Bet.

Il lui est interdit de se rendre pendant un an en Cisjordanie et pendant six mois à Jérusalem, a-t-il ajouté.

Les services de sécurité israéliens avaient procédé à plusieurs arrestations dans la mouvance radicale juive après une série d’actes de haine qui avaient culminé le 31 juillet 2015 avec l’incendie d’une maison palestinienne à Duma, en Cisjordanie.

La maison brûlée de la famille Dawabsha dans le village palestinien de Duma, près de Naplouse, le 31 juillet 2015 (Crédit : Zacharia Sadeh / Rabbis for Human Rights)
La maison brûlée de la famille Dawabsha dans le village palestinien de Duma, près de Naplouse, le 31 juillet 2015 (Crédit : Zacharia Sadeh / Rabbis for Human Rights)

Un bébé était mort brûlé vif et ses parents avaient succombé à leurs blessures les semaines suivantes. Ce crime a profondément marqué les esprits palestiniens.

Ettinger avait été arrêté en raison de ses activités au sein d’une organisation juive extrémiste et n’avait pas été formellement associé à l’incendie.

Lui et un petit nombre d’individus avaient alors été placés en détention administrative, un régime extrajudiciaire controversé qui permet de détenir quelqu’un pendant une durée illimitée sans inculpation ni procès.

Les autorités israéliennes n’ont appliqué la mesure à des extrémistes juifs qu’en de très rares occasions au cours des dix dernières années alors qu’elles l’emploient fréquemment contre les Palestiniens.

Environ 750 Palestiniens sont actuellement en détention administrative, selon le Club des prisonniers palestiniens.

Des "jeunes des collines" de l'avant-poste Oz Zion en Cisjordanie après leur évacuation par les forces de sécurité, le 30 décembre 2012. (Crédit : Flash90)
Des « jeunes des collines » de l’avant-poste Oz Zion en Cisjordanie après leur évacuation par les forces de sécurité, le 30 décembre 2012. (Crédit : Flash90)

La mouvance à laquelle est soupçonné d’appartenir Ettinger est composée de jeunes gens animés d’une vision messianique aspirant à la restauration – y compris en Cisjordanie – des royaumes anciens de Judée et d’Israël placés sous la règle de la Torah.

Pour eux, la terre sainte juive est profanée par les « idolâtres » comme les chrétiens, avec la complicité du gouvernement qui autorise leur présence et dont ces extrémistes ne reconnaissent pas l’autorité.

Un communiqué du Shin Bet du mois de mai annonçait que la détention d’Ettinger ne serait pas étendue, et que les conditions étaient nécessaires pour « réduire la menace qu’il représente en ce moment ». Les restrictions serait révisées et allégées ou alourdies en fonction du comportement d’Ettinger.

L’avocat d’Ettinger, Sima Kochav, de l’association Honenu, une association juridique qui défend les extrémistes de droite, a déclaré que la prolongation des mesures administratives contre son client avait entraîné « une nuisance déraisonnable à sa liberté, à son respect et à sa famille », et reflétait « une vraie dictature » et le « piétinement des droits civiques ».

En janvier, la justice israélienne avait inculpé deux Israéliens de meurtres et de complicité de meurtres pour l’incendie de Duma.

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