Un garçon de 10 ans, 3e Israélien diagnostiqué d’une « amibe mangeuse de cerveau »
L'enquête épidémiologique a confirmé que l'enfant a contracté la maladie dans le parc aquatique de Gaï Beach à Tibériade, quelques semaines après qu'un homme qui s'y est rendu est décédé de la même affection
Un enfant de 10 ans hospitalisé au centre médical Ziv de Safed, souffrant d’une encéphalite causée par une amibe rare « mangeuse de cerveau », est dans un état critique, a déclaré jeudi un porte-parole de l’hôpital.
L’enquête épidémiologique du ministère a confirmé que le garçon avait contracté la maladie à cause d’une amibe rare, Naegleria fowleri, dans le parc aquatique de Gaï Beach à Tibériade, tout comme l’homme de 25 ans qui a contracté la même maladie et est décédé au début du mois de juillet.
Le ministère de la Santé a ordonné la fermeture du parc mercredi.
Les inspecteurs de la santé environnementale avaient examiné le parc Gaï Beach après le signalement du premier cas, mais aucune preuve de contamination par des amibes n’avait été trouvée.
La Naegleria fowleri vit dans le sol et les eaux douces chaudes, telles que les lacs, les rivières et les sources chaudes. Elle est communément appelée « amibe mangeuse de cerveau » en raison de l’infection cérébrale qu’elle peut provoquer si l’eau contenant l’amibe pénètre dans le nez, selon les Centres américains de contrôle des maladies (US Centers for Disease Control).
Bien que la Naegleria fowleri se développe dans les eaux chaudes, la plupart des personnes qui se baignent dans des sources d’eau contenant l’amibe n’entrent pas en contact avec elle.
Les symptômes de l’infection comprennent souvent des maux de tête, de la fièvre, des nausées, des vomissements et une raideur de la nuque, ainsi que des symptômes neurologiques tels que la confusion, les convulsions et les hallucinations. L’infection nécessite des soins médicaux immédiats et est souvent mortelle.
Le ministère a également demandé à toute personne ayant fréquenté le parc aquatique et présentant un ou plusieurs des symptômes suivants – fièvre, maux de tête, troubles de la vision ou vomissements – de se rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche.
Toute personne ne présentant pas ces symptômes n’a pas besoin de consulter un secouriste, même si elle s’est rendue au parc, a précisé le ministère. Il a également conseillé aux gens de contacter leur caisse de santé pour obtenir une ordonnance avant de se rendre aux urgences.

Selon la Douzième chaîne, l’enfant a été admis à l’hôpital quatre jours après avoir manifesté les premiers symptômes. L’équipe médicale a initialement pensé qu’il souffrait d’une méningite, mais des examens complémentaires ont révélé la présence de Naegleria fowleri.
Le Dr. Hillel Frankental, spécialiste en chef de l’unité de soins intensifs pédiatriques de Ziv, a indiqué que l’équipe pédiatrique avait « rapidement soupçonné » que le garçon avait contracté la Naegleria fowleri et avait commencé un traitement antibiotique complet avant même d’avoir reçu l’identification définitive de la part du laboratoire.
À la suite de l’annonce du ministère, 19 enfants présentant des symptômes légers se sont présentés au service des urgences de Ziv au cours de la nuit. Cinq d’entre eux ont été admis à l’hôpital pour des examens complémentaires et un suivi. Cinq adultes se sont également présentés et, après avoir subi des examens, ont été autorisés à quitter l’hôpital.
D’autres hôpitaux du nord du pays ont reçu plusieurs dizaines de personnes qui s’inquiétaient d’une éventuelle infection après avoir passé du temps près du lac de Tibériade récemment. Toutes ont été examinées et ont pu quitter l’hôpital.
Le taux de mortalité dû à l’encéphalite causée par cette amibe est très élevé. Bien que l’infection soit extrêmement rare, avec seulement 400 cas diagnostiqués dans le monde, elle est souvent fatale.
En août 2022, un Israélien de 36 ans est décédé d’une méningo-encéphalite amibienne primaire, une infection cérébrale causée par la même amibe.
Il s’agit des trois seuls cas enregistrés en Israël.
Seuls 400 cas environ ont été diagnostiqués dans le monde entier, « et seuls quelques rares individus y ont survécu », a indiqué le Dr. Farah Hanna, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques à l’hôpital. « Nous espérons tous que l’identification rapide de la maladie permettra de sauver la vie de ce garçon. »