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Un garde du Waqf blesse des policiers après avoir été arrêté au mont du Temple

La police et le garde du Waqf se rejettent mutuellement la faute sur ce qui aurait déclenché l'incident sur le lieu saint

Une confrontation entre des officiers de police et des membres du Waqf islamique sur le mont du Temple, le 7 août 2019. (Capture d'écran: Twitter)
Une confrontation entre des officiers de police et des membres du Waqf islamique sur le mont du Temple, le 7 août 2019. (Capture d'écran: Twitter)

Mercredi, un membre du Waqf islamique a attaqué et blessé un officier de police sur le mont du Temple à Jérusalem, après qu’il a été arrêté pour harcèlement de non-Musulmans visitant le lieu saint, a déclaré la police.

L’incident a éclaté lors d’une visite classique du lieu par des non-Musulmans, quand un membre du comité musulman qui dirige le site a hurlé des insultes et craché sur des visiteurs, a déclaré la police dans un communiqué.

On ne savait pas clairement, à la lecture du communiqué, si le groupe visé était composé de Juifs ou de touristes.

Des officiers de police présents sur le site ont arrêté l’officiel du Waqf, qui a réagi en les attaquant et en blessant l’un d’entre eux, selon la police. L’officier de police a été conduit à l’hôpital pour y être soigné.

Le membre du Waqf – identifié par les médias palestiniens comme Mohannad Idris – a aussi été blessé pendant l’incident, a déclaré la police, et il a été transporté à l’hôpital Al Makassed de Jérusalem est.

Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux palestiniens ne montraient pas comment l’incident a commencé, mais montraient seulement l’échauffourée qui a suivi, avec de nombreux officiels du Waqf et membres du public s’opposant et criant sur les officiers de police. On peut voir le membre de Waqf avec sa chemise ensanglantée.

L’officiel du Waqf a ensuite essayé de déposer une plainte contre les officiers de police auprès du Département des enquêtes internes de la police du ministère de la Justice, mais on lui a demandé de revenir jeudi. Il a dit à la chaîne publique Kan qu’il avait seulement fait son travail, donnant des instructions au groupe en visite, quand un policier lui a craché dessus. Un officier l’a ensuite frappé sur la tête et lui a passé des menottes, le faisant saigner, a-t-il dit, avec sa tête bandée.

L’incident est intervenu alors que les tensions montent à l’approche de Tisha BeAv, prévu dimanche, le jour juif de jeûne – où des fidèles pleurent la destruction des deux Temples qui se trouvaient sur le site – qui coïncide avec le début du « Festival musulman du Sacrifice », Eid al-Adha.

Le mont du Temple – le lieu le plus saint du judaïsme et le troisième lieu le plus saint des Musulmans, qui appellent l’édifice la Mosquée Al-Aqsa ou le Noble sanctuaire – est normalement fermé aux non-Musulmans pour les fêtes musulmanes. Mais des groupes juifs ont mené une campagne pour que la police garde l’accès ouvert aux Juifs pour Tisha BeAv.

Une photographie aérienne du mont du Temple, dans le cadre de l’exposition « Le Mont » au musée de la Tour de David. (Crédit : Gali Tibbon)

Situé à Jérusalem est, qu’Israël revendique comme sa capitale unie et que les Palestiniens réclament comme la capitale de leur futur État, le site est l’un des points de tensions du conflit israélo-palestinien.

Les Juifs peuvent entrer dans le bâtiment les jours de la semaine – à des horaires limités, sur un parcours prédéfini et sous une importante supervision – mais sont visés par différents interdits comme le fait de prier, de sembler prier, d’afficher des symboles religieux ou nationaux et boire de l’eau des fontaines.

Le mois dernier, un blogueur saoudien pro-Israël visitant le pays à l’invitation du ministère des Affaires étrangères a été attaqué et insulté par des Palestiniens sur le site. On lui a lancé des chaises et d’autres objets dans les rues de la Vieille Ville.

En juin, le président chilien Sebastian Pinera s’est excusé auprès du président Reuven Rivlin pour avoir visité le mont du Temple en compagnie d’officiels palestiniens. La visite du site par Pinera avait été critiquée par le ministère des Affaires étrangères, qui avait déclaré que la présence d’officiels palestiniens sapait la souveraineté d’Israël sur la partie est de Jérusalem.

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