Un géologue déclare qu’Israël doit se préparer à un séisme majeur « de notre vivant »
Selon Amir Sagy, du Service géologique d’Israël, un tremblement de terre "moyen ou puissant" aurait déjà dû avoir lieu en Israël ; la Turquie et la Syrie sont des avertissements
Un scientifique de haut niveau du Service géologique d’Israël a déclaré mercredi que le tremblement de terre meurtrier en Turquie et en Syrie devrait servir de signal d’alarme pour Israël, qui, selon lui, connaîtra un séisme puissant « de notre vivant ».
S’adressant au site d’information Ynet, le Dr Amir Sagy a déclaré qu’Israël devait renforcer sa préparation à un tremblement de terre.
Ces déclarations interviennent après les deux tremblements de terre dévastateurs qui ont secoué la Turquie et la Syrie au nord d’Israël, faisant plus de 11 000 victimes.
Israël a enregistré un secousse mineure mardi. La secousse, d’une magnitude de 3,5, s’est produite à 23 h 14, heure locale, et était centrée à environ 15 kilomètres au sud-est de l’implantation d’Ariel en Cisjordanie, a indiqué la division de sismologie du ministère de l’Énergie.
Sagy a déclaré qu’il était difficile de savoir si les événements étaient liés, notant que ces tremblements de terre mineurs étaient réguliers, mais il a déclaré qu’il était possible que ce soit le résultat des séismes en Turquie et en Syrie.
« Il est possible que, du fait qu’il y ait eu un énorme tremblement de terre dans la région nord, toute la région soit maintenant parcourue de petites secousses », a-t-il déclaré.
« Je conseillerais de ne pas trop nous préoccuper de ce tremblement de terre en Israël, mais nous devrions toujours garder en mémoire que nous sommes une région sujette à des tremblements de terre de moyenne et grande ampleur – des séismes qui affecteront aussi l’État d’Israël, et nous devrions continuellement nous y préparer et accepter qu’ils se produiront », a déclaré M. Sagy.
Sagy a ajouté que le tremblement de terre en Turquie devait être « un signal d’alarme général pour nous ».
Il a noté que, sans lien avec les événements récents, Israël se trouve sur le rift syro-africain, qui est sujet à des tremblements de terre tous les 100 ans, et que « l’événement sismique moyen à majeur » est actuellement en retard.
« Nous devons garder à l’esprit que cela se produira de notre vivant et nous y préparer à tous les niveaux », a-t-il déclaré.
À la suite du tremblement de terre Turquie-Syrie, plusieurs services gouvernementaux israéliens ont convoqué des réunions d’urgence pour réévaluer l’état de préparation du pays à un séisme majeur.
Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré lundi que le Premier ministre avait demandé au président du Conseil de sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, de procéder à une évaluation de la situation concernant la préparation du gouvernement aux tremblements de terre. Hanegbi tiendra bientôt une réunion à ce sujet avec des représentants de tous les ministères concernés, a indiqué le cabinet du Premier ministre.
Lundi également, le contrôleur d’État Matanyahu Englman a exhorté les autorités à fortifier le pays contre un tremblement de terre potentiellement dévastateur et il a souligné la catastrophe survenue en Turquie et en Syrie, disant qu’elle était une indication de l’urgence de le faire.
Englman a cité un rapport de 2018 rédigé par son prédécesseur dans lequel il était estimé qu’un séisme majeur pourrait tuer 7 000 personnes et en laisser 170 000 sans-abri. L’année dernière, un rapport du contrôleur a révélé que 600 000 bâtiments à travers le pays ne répondaient pas aux normes de résistance aux tremblements de terre.