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Un haut responsable iranien : Israël « regrettera » les attaques en Syrie

Au lendemain d'un raid près de Damas, le conseiller principal Ali Akbar Velayati affirme à un média russe que les frappes israéliennes "ne resteront pas sans réponse"

Ali Akbar Velayati, haut-conseiller du Guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei. (Crédit : AP Photo/Ebrahim Noroozi)
Ali Akbar Velayati, haut-conseiller du Guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei. (Crédit : AP Photo/Ebrahim Noroozi)

Un haut responsable iranien a déclaré qu’Israël « regrettera » ses attaques en Syrie, qui auraient visé des installations et des cargaisons d’armes iraniennes.

Les attaques israéliennes « ne resteront pas sans réponse », a déclaré Ali Akbar Velayati, un des principaux conseillers du guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, dans une interview accordée à la chaîne Russia Today en arabe, publiée lundi.

Ses propos ont été tenus le lendemain d’un raid aérien en Syrie que les responsables de Damas ont imputé à Israël et qui aurait tué trois combattants étrangers favorables au régime, probablement des Iraniens. On ne sait pas si Velayati avait parlé à la station avant ou après l’attaque de missiles de dimanche.

L’Iran dit de plus en plus qu’il ripostera aux prétendues frappes israéliennes en Syrie.

La Douzième chaîne de télévision a rapporté lundi que les responsables israéliens sont préoccupés par le fait que l’Iran pourrait tenter de lancer un assaut de vengeance similaire à l’attaque du 14 septembre par missiles de croisière et drones sur les installations pétrolières d’Arabie Saoudite qui a détruit la moitié de la production pétrolière du royaume. Bien que les rebelles Houthi soutenus par l’Iran au Yémen aient revendiqué la responsabilité, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et l’Arabie Saoudite ont accusé l’Iran d’être derrière cette attaque.

L’Iran menace régulièrement Israël, considérant ce pays comme un puissant ennemi allié aux Etats-Unis et aux pays sunnites de la région contre Téhéran et ses ambitions nucléaires.

L’agence de presse syrienne SANA a fait état d’une attaque dimanche peu avant minuit.

Elle a indiqué que les défenses aériennes syriennes ont tiré sur des « missiles hostiles » provenant des « Territoires occupés », en référence à Israël.

Des explosions observées à proximité de Damas le 1er juillet 2019, lors d’une frappe imputée à Israël. (Capture d’écran/Twitter)

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé au Royaume-Uni, il y a eu trois explosions dans la banlieue de Damas après que les missiles aient visé « le régime syrien et les positions iraniennes ».

Il a indiqué que trois combattants non syriens ont été tués par un tir de roquette entre la banlieue d’Aqraba et le quartier voisin de Sayyida Zeinab, qui abrite un sanctuaire vénéré par les musulmans chiites. Il n’a pas précisé leur nationalité mais a dit qu’ils étaient probablement Iraniens.

Israël n’a pas revendiqué la responsabilité de ces raids.

Le journal libanais Al Akhbar a rapporté que l’attaque israélienne présumée avait visé des entrepôts d’armes dans la banlieue de Sayyidah Zaynab au sud de Damas.

Israël a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’acceptera pas le retranchement de l’armée iranienne en Syrie et qu’il ripostera à toute attaque de la Syrie contre l’État juif.

Bien qu’il ne commente pas de manière générale les attaques spécifiques, Israël a admis avoir effectué des centaines de frappes aériennes en Syrie contre des cibles iraniennes au cours des dernières années. L’Iran a des forces basées en Syrie, le voisin du nord d’Israël, et soutient le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et les terroristes de Gaza.

Le mois dernier, Israël a déclaré avoir touché des dizaines de cibles iraniennes en Syrie dans le cadre d’une opération « à grande échelle » en réponse aux tirs de roquettes de la veille sur le plateau du Golan sous contrôle israélien.

Au début du mois de novembre, Israël a éliminé un haut commandant du Jihad islamique palestinien, un groupe soutenu par l’Iran dans la bande de Gaza, déclenchant ainsi deux jours de combats intenses. Une autre frappe aérienne a visé, mais n’a pas réussi à tuer, un dirigeant du Jihad islamique à Damas, ce qui souligne le risque d’escalade à divers points de pression dans la région particulièrement instable.

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