Un dentiste arabe israélien tué par balle dans une ville arabe du nord d’Israël
Le Dr Ramiz Abu Asba est le 117e mort de 2023, victime de la spirale de violences au sein de la communauté arabe. On déplore déjà plus de morts que pour toute l'année 2022
Un homme a été abattu, mardi, dans la ville arabe de Jatt, dans le nord du pays, alors que le nombre de victimes de crimes violents au sein de la communauté arabe pour 2023 dépasse d’ores et déjà le bilan de toute l’année 2022.
Selon un communiqué du service d’urgence du Magen David Adom, les secouristes sont intervenus au domicile du Dr Ramiz Abu Asba, un dentiste âgé de 39 ans, qu’ils ont découvert gisant sur son porche, inconscient et sans signe de vie.
Le décès a été constaté sur place.
La police dit avoir ouvert une enquête pour meurtre et a entamé des recherches pour retrouver des suspects.
La semaine passée, la communauté arabe a de nouveau été endeuillée à plusieurs reprises.
Un homme de 23 ans a été abattu dans une boulangerie de Nazareth samedi, un homme de 55 ans à Qalansawe jeudi, un homme de 45 ans à Yarka mercredi et un homme de 22 ans à Arraba mardi dernier.
Depuis le début de cette année, l’organisation Abraham Initiatives estime à 117 le nombre d’Arabes morts par homicide en Israël, parmi lesquels 105 ont été tués par balle. Le bilan pour l’année 2022 dans son entier étant de 116, le nombre de morts cette année lui est d’ores et déjà supérieur pour une durée presque inférieure de moitié.
Par ailleurs, police et secouristes ont déclaré mardi qu’un homme de 28 ans avait été grièvement blessé et un autre, âgé de 22 ans, plus modérément blessé, lors d’une fusillade dans la ville bédouine de Rahat, dans le sud du pays. Les deux victimes ont été prises en charge par le centre hospitalier Soroka de Beer Sheva.
L’effusion de sang ne cesse pas alors même que les autorités se sont engagées à consacrer plus de moyens, en personnels et crédits budgétaires, pour tenter de régler les problèmes sociétaux qui sous-tendent cette déferlante criminelle.
Les dirigeants communautaires sont nombreux à pointer du doigt la police, qui, selon eux, est impuissante face à de grosses organisations criminelles lorsqu’elle n’ignore pas purement et simplement ces violences. Ils estiment que ce problème est le résultat de dizaines d’années de négligences et discriminations de la part des services officiels.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.