Un homme tué par l’armée lors d’une marche pour la Nakba en Cisjordanie – AP
Selon un média palestinien, un étudiant de 20 ans aurait été abattu par des soldats à un checkpoint près de Ramallah ; l'armée n'a pas encore réagi
Les autorités palestiniennes ont déclaré que les soldats de l’armée israélienne ont tué un homme mercredi, alors que des affrontements ont éclaté après une marche en Cisjordanie commémorant la « Nakba » – ou « catastrophe », terme arabe désignant le déplacement des Arabes lors de la création de l’État d’Israël et de la Guerre d’Indépendance.
« Un jeune homme a été tué par des balles de l’armée à l’entrée nord de la ville d’al-Bireh, un poste de contrôle israélien situé à la périphérie de Ramallah, a déclaré le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne (AP).
Tsahal n’a pas encore réagi à une demande de commentaire.
L’agence de presse officielle de l’AP, Wafa, a déclaré que l’homme tué était Ayser Muhammad Safi, 20 ans, étudiant à l’université de Birzeit, indiquant qu’il avait reçu une balle dans le cou lors d’une confrontation entre un groupe de jeunes hommes et les soldats israéliens.
Des témoins sur place ont déclaré à l’AFP qu’ils avaient vu un groupe d’étudiants de l’université de Birzeit se rassembler à une courte distance de l’entrée d’al-Bireh, où ils se préparaient à commencer à protester lorsque les troupes israéliennes ont fait irruption.
Au cours de la confrontation, les soldats ont tiré des grenades à gaz et des grenades incapacitantes sur les manifestants, a rapporté Wafa.
Ayser Mohammad Safi, 20, a student at Birzeit University, a resident in Jalazoun camp, north of the city of Ramallah, was killed after being seriously injured by Israeli live bullets in the neck.
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— Wafa News Agency – English (@WAFANewsEnglish) May 15, 2024
Après la confrontation, l’AFP a vu le corps d’un jeune homme, la tête bandée de sang et le corps enveloppé dans un drap bleu, transporté d’un hôpital de Ramallah à la morgue voisine, alors que des dizaines de personnes se pressaient autour de lui.
Au milieu des chants « Allah Akbar » (« Dieu est grand »), de nombreuses femmes en larmes ont crié au passage du corps, et une jeune femme s’est évanouie.
L’université de Birzeit a publié une photo du jeune homme sur fond de drapeau palestinien et un message disant que sa famille, l’administration de l’université, le personnel et les étudiants « pleurent avec une grande fierté et honorent son martyr » Safi, un étudiant du département d’éducation physique.
Des milliers de personnes défilent
L’affrontement de mercredi s’est produit peu après la marche annuelle organisée à Ramallah pour commémorer le 76e anniversaire de ce que les Palestiniens considèrent comme la « Nakba », ou catastrophe, lorsque quelque 760 000 Palestiniens ont fui ou ont été chassés de chez eux pendant la Guerre d’Indépendance de 1948, après que la division de la Palestine proposée par l’ONU a été rejetée par les Arabes de Palestine et par les États arabes.
Des milliers de personnes ont défilé en Cisjordanie, le keffieh – un foulard arabe censé protéger du soleil et du sable qui est devenu un symbole du nationalisme palestinien – sur les épaules.
La commémoration s’est déroulée dans le contexte de la guerre qui fait rage à Gaza, déclenchée par l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, au cours duquel des terroristes ont tué près de 1 200 personnes et en ont kidnappé 252 autres. Selon les agences des Nations unies, 550 000 personnes, soit près d’un quart des 2,3 millions d’habitants de Gaza, ont été déplacées au cours de la semaine dernière, alors que Tsahal a pénétré dans la ville méridionale de Rafah et réinvesti certaines parties du nord de Gaza, où le Hamas est profondément ancré dans la population civile.
Plus de 35 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’ONU indique que quelque 24 000 victimes ont été identifiées dans les hôpitaux à ce jour. Le reste du chiffre total est basé sur des « informations médiatiques » plus obscures du Hamas. Il comprend également quelque
15 000 terroristes qu’Israël dit avoir tués au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
Deux cent soixante-dix-huit soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.
Israël a également mené des raids quasi-quotidiens en Cisjordanie pour tenter de contrecarrer les groupes terroristes.
Depuis le 7 octobre, les troupes ont arrêté quelque 4 000 Palestiniens recherchés en Cisjordanie, dont plus de 1 700 affiliés au Hamas. Selon le ministère de la Santé de l’AP, plus de 490 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués au cours de cette période.