Un imam appelle à « l’extermination des Juifs tyranniques » sur à la TV de l’AP
Lors de l'office du Ramadan diffusé par une chaîne de l'Autorité palestinienne, un religieux prie pour la conquête et la libération du mont du Temple, théâtre de récentes violences

Dans une prière diffusée par la télévision de l’Autorité palestinienne la semaine dernière, un imam a appelé à « l’extermination » des Juifs.
La prière a été prononcée lors d’un office du Ramadan dans la mosquée Al-Ain à El-Bireh, près de Ramallah en Cisjordanie, selon Palestinian Media Watch (PMW), un organisme de surveillance des médias palestiniens basé à Washington, qui a fourni la traduction en anglais de la vidéo diffusée.
« Accorde-nous la victoire sur les infidèles », a scandé l’imam, selon PMW. « Allah, réjouis-nous de la conquête et de la libération de la mosquée Al-Aqsa. Allah, fais de nous les premiers à entrer, les conquérants, les adorateurs, et ceux qui crient ‘Allahu Akbar’ à l’intérieur [de la mosquée] pour Toi, Maître de l’Univers. »
« Allah, réjouis-nous de l’extermination des Juifs tyranniques, ô Maître de l’Univers, et [de la destruction] de leurs partisans hypocrites qui portent le diable dans leur cœur. »
Le Mont du Temple, connu sous le nom de Haram al-Sharif ou d’Al-Aqsa par les musulmans, est le site le plus sacré du judaïsme et le troisième site le plus sacré de l’islam. Lieu de violence permanent, il a été le théâtre d’affrontements entre émeutiers palestiniens et la police israélienne ces dernières semaines, alors que se déroule le mois sacré du ramadan.
Israël a été vivement critiqué pour sa gestion des dernières violences et pour sa décision d’envoyer la police dans le complexe du Mont du Temple afin de réprimer les émeutes. Israël a répondu en fournissant des preuves de la présence d’émeutiers palestiniens armés de cocktails Molotov et de pierres, dont certaines se sont abattues sur des juifs venus prier au pied du mur Occidental.
Les violences ont provoqué des tensions avec les alliés musulmans d’Israël, notamment des réprimandes diplomatiques de la part des Émirats arabes unis, de la Jordanie et de la Turquie.