Un immigrant de 21 ans gagne son premier million avec sa start-up
MapMe, le projet de cartographie communautaire de Ben Lang, annonce son premier grand tour de table
David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.
A 21 ans, l’entrepreneur Ben Lang – qui est un immigrant des Etats-Unis – a gagné son premier million – via un investissement dans MapMe, la start-up qu’il a cofondée il y a deux ans.
Décrite comme une « plate-forme de visualisation de communautés », MapMe permet aux utilisateurs de développer des cartes autour d’un thème spécifique – tels que les start-ups en Israël, l’une des premières cartes que la société a développées.
L’investissement d’un million de dollars annoncé mardi provient de grands investisseurs comme Gigi Levy, Daniel Recanati, Kima Ventures, le DRW Trading Group et d’autres.
Le financement sera utilisé pour le développement de produits et pour stimuler l’expansion mondiale continue de l’entreprise, explque Lang, qui a cofondé l’entreprise avec son père Philippe Lang et l’entrepreneur israélien Amir Zucker.
« La possibilité de cartographier visuellement tout un écosystème n’existait tout simplement pas auparavant, mais sa valeur, tant pour ceux qui sont au sein de la communauté que pour ceux qui cherchent à y participer, est énorme », déclare Lang.
« Nous avons fait notre premier recrutement par le biais de Mapped in Israel, la carte de l’écosystème des start-ups israéliennes que nous avons créée avec la plate-forme. »
La plupart des gens – et des entreprises – ne sont pas conscients de la puissance de la cartographie, y compris des géants comme Google.
« Il est vrai que Google a acheté Waze, qui est basée sur la cartographie communautaire, mais jusqu’à présent, il semble qu’ils sont juste une division de Google. La société mère ne profite pas de la façon dont les cartes peuvent être utilisées pour construire des communautés. »
Cela convient bien à MapMe qui, selon Lang, peut ainsi devenir la force dominante dans la cartographie communautaire.
Mapped in Israel, par exemple, réunit des investisseurs, des professionnels de la technologie, des entrepreneurs et tous ceux qui s’intéressent à la scène de la high-tech israélienne pour réaliser un écosystème sans lequel il pourrait être difficile d’obtenir autant d’informations.
Mapped in Israel montre où sont situées les entreprises de technologie, ce qu’elles font, qui sont leurs équipes de direction, et même si elles cherchent à recruter des employés. Les utilisateurs de la carte peuvent rechercher des entreprises par secteur d’activité, type d’investissement ou emplois disponibles.
Lang affirme que MapMe est la preuve de l’efficacité de l’idée. « De nombreux fonds de capital-risque viennent vers moi et me disent qu’ils ont investi dans des start-ups qu’ils ont découvertes grâce à notre plate-forme. De plus, nous avons constamment des demandes de communautés et d’organisations du monde entier pour construire leurs propres cartes. »

Un autre exemple récent de la manière dont la cartographie communautaire pourrait être utilisée est la carte internationale du houmous que MapMe a créée – en l’honneur de la Journée internationale du houmous, qui a été créée non par les producteurs de ce plat typique, mais par Lang et l’équipage de MapMe.
La carte contient maintenant des contributions d’amateurs de houmous du monde entier (y compris du Liban et d’Egypte) sur leurs points de vente de houmous préférés et des sites de fabrication.
La carte – et le jour de la célébration houmous – se sont avérés être un outil très efficace pour rassembler les amateurs de la mixture de pois chiches. En l’espace de moins de 24 heures, nous avons eu plus de 20 000 entrées sur le site », se souvient Lang. « Le houmous est populaire dans le mode entier. »
En fait, poursuit-il, MapMe s’est révélé être extrêmement populaire auprès de toutes sortes de gens.
« Nous avons plus de 100 cartes dans 30 pays montrant où les gens peuvent trouver des restaurants végétaliens, des distributeurs automatiques de Bitcoin, des start-ups en Ukraine, etc. Nous avons reçu des centaines de demandes d’accès, et dans les mois à venir, nous prévoyons d’être en mesure d’ouvrir la plate-forme pour tous les utilisateurs. »
Les organisateurs d’une carte ont la responsabilité de renseigner toute l’activité de la start-up dans leur ville. Cela signifie donner une brève description des societés actives, leurs adresses précises et des liens vers leurs sites Web et leurs pages de médias sociaux.
Ensuite, le plan de la ville ou d’un pays est ouvert à des utilisateurs publics du site. Des innovateurs locaux, par exemple, pourraient remplir quelques trous – là où une entreprise de technologie nouvellement lancée a été ouverte, ou bien là où est situé un groupe d’investissement non encore réferencé. (Chaque nouvelle entrée doit être approuvée par l’organisateur de la carte pour garantir son exactitude.)
Lang imagine que l’outil va évoluer en permanence dans un répertoire interconnecté de l’activité des start-ups, où les parties intéressées peuvent passer de ville en ville et découvrir des innovations technologiques dans tous les coins du globe.
« Une fois que nous aurons des milliers – et même des dizaines de milliers – de ces cartes, cela deviendra une ressource énorme pour les lieux et les communautés. Peu importe si la carte est un écosystème axé sur la technologie, le vin ou le houmous, MapMe est une plate-forme de visualisation, de marketing et de réseautage extrêmement excitante, bénéfique et complète. »