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Irak : Un influent religieux controversé appelle à fermer l’ambassade des États-Unis

Suite à la frappe visant deux hauts responsables du Hamas, mais ayant entraîné des dizaines de morts civils, Moqtada Sadr a renouvelé son appel à expulser l'ambassadrice américaine d'Irak

L'influent religieux irakien Moqtada Sadr donnant une conférence de presse depuis son domicile dans la ville sainte de Najaf, le 20 juillet 2023. (Crédit : Qassem al-Kaabi/AFP)
L'influent religieux irakien Moqtada Sadr donnant une conférence de presse depuis son domicile dans la ville sainte de Najaf, le 20 juillet 2023. (Crédit : Qassem al-Kaabi/AFP)

L’influent leader religieux chiite Moqtada Sadr, trublion de la vie politique irakienne, a renouvelé mardi son appel à fermer l’ambassade des États-Unis à Bagdad après une frappe israélienne sur un camp de Palestiniens déplacés qui aurait, selon le groupe terroriste palestinien du Hamas, fait des dizaines de morts dans le sud de la bande de Gaza.

Israël a déclaré que la frappe visait deux terroristes haut placés du Hamas. Mais elle aurait également touché une zone du quartier Tel al-Sultan de Rafah, dans l’ouest de la ville, où des milliers de personnes s’étaient réfugiées. La frappe aurait déclenché des incendies qui ont englouti plusieurs tentes et abris.

« Je réitère ma demande d’expulser » l’ambassadrice américaine d’Irak, Alina L. Romanowski, et « de fermer l’ambassade par des moyens diplomatiques sans effusion de sang, » a déclaré Sadr sur X.

Sadr a dénoncé un « génocide » à Gaza et « le bombardement des camps à Rafah » ainsi que le soutien américain « honteux » à Israël dans la guerre, déclenchée par l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre.

L’ex-chef de milice qui a combattu les forces américaines après l’invasion de l’Irak en 2003 conserve une importante base populaire et exerce une grande influence sur la politique irakienne.

Il avait déjà réclamé fin octobre au gouvernement irakien qu’il « ferme » l’ambassade américaine à Bagdad en raison du « soutien inconditionnel » de Washington à Israël dans la guerre contre le groupe terroriste palestinien.

La frappe israélienne a suscité une vague d’indignation à l’étranger, et le Conseil de sécurité de l’ONU soit se réunir mardi en urgence.

À Bagdad, le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné les « actes criminels que continue de commettre l’occupant [Israël] dans la bande de Gaza », appelant la communauté internationale à prendre des mesures « dissuasives » et à imposer des sanctions à Israël.

Toutes les formations politiques irakiennes soutiennent la cause palestinienne, et comme son voisin l’Iran, ennemi juré d’Israël, l’Irak ne reconnaît pas l’État d’Israël.

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