Un Israélien condamné à 20 ans de prison pour avoir transféré des fonds au Hamas
Un homme de Kafr Kanna a été arrêté a alors qu'il se rendait en Cisjordanie pour donner de l'argent au groupe terroriste palestinien
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël
Un dentiste arabe israélien a été condamné mardi à 20 mois de prison pour avoir aidé le groupe terroriste du Hamas, pour avoir transféré d’importantes sommes d’argent à des membres de l’organisation en Cisjordanie
Le tribunal de première instance de Nazareth a prononcé la sentence à l’encontre de Malik Jamil, 32 ans, de Moubarak Khatib de la ville arabe israélienne du nord de Kafr Kanna. Il a également été condamné à une amende de 50 000 shekels.
Khatib a été appréhendé en mai 2015 dans le cadre d’une opération conjointe menée par le service de sécurité du Shin Bet et la police alors qu’il se rendait dans la ville de Ramallah en Cisjordanie.
Une somme de 170 000 shekels en espèces a été trouvée parmi les biens de Khatib lors de son arrestation.
Le tribunal a indiqué dans sa décision que le Shin Bet avait expressément mis en garde Khatib de ne pas se livrer à une telle activité à deux reprises dans les semaines précédant son arrestation.
Au cours de son interrogatoire, Khatib a admis qu’il avait transféré des fonds à des membres du Hamas et il a en outre avoué qu’il avait aidé les Palestiniens de Gaza à entrer sur le territoire israélien illégalement.
Khatib a également avoué qu’il avait reçu des paiements en échange de son aide pour faire passer des Palestiniens sans permis à travers la frontière de la bande de Gaza, qu’il faisait sur une base quasi-quotidienne. Au cours de son procès, le tribunal a appris que Khatib avait été payé 1 000 shekels pour chaque transfert qu’il a effectué.
Les juges ont noté que Khatib n’était impliqué dans aucune activité terroriste mais a déclaré que ses actions justifiaient une sanction sévère en raison de l’utilisation faite de cet argent par les groupes terroristes pour lequel il a travaillé.
« Ces crimes ont un immense potentiel de nuisance vis-à-vis de la sécurité de l’Etat et de ses citoyens », ont écrit les juges Esther Hellman et Danny Tzafarti dans la décision. « Même si le défendeur peut regretter ses actions, on n’a pas d’autre choix que de traiter ce problème avec toute la rigueur de la loi ».
Adiv Sterman a contribué à cet article.