Un jeune Palestinien tué par l’armée après des jets de pierre sur des voitures
D'après l'armée, les soldats ont riposté aux jets de pierre d'adolescents sur des voitures israéliennes ; elle indique examiner l'incident
Un Palestinien de 16 ans a été tué par des soldats israéliens près de Ramallah vendredi soir, alors qu’il jetait des pierres sur des véhicules israéliens, a fait savoir l’armée.
D’après Tsahal, l’adolescent, aidé de deux autres, lançait des pierres sur des voitures israéliennes près de la Route 60, le principal axe routier traversant la Cisjordanie du nord au sud. Les troupes ont visé les trois jeunes et en ont touché deux.
Ils ont assuré les premiers soins aux blessés, mais l’adolescent de 16 ans a succombé à ses blessures sur place. Des doutes subsistaient quant à l’état de santé du deuxième blessé.
L’armée a indiqué enquêter sur l’incident.
Les événements se sont produits alors que des milliers de personnes étaient rassemblés à la frontière entre Israël et la bande de Gaza dans le cadre des manifestations hebdomadaires. 5 000 personnes environ étaient réunies à la frontière, un nombre en baisse par rapport aux semaines précédentes. Les manifestants ont brûlé des pneus et jetaient des pierres sur les soldats israéliens. D’après le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, les affrontements ont fait un mort et 23 blessés.
La Cisjordanie a parfois été le théâtre d’événements similaires le vendredi, en signe de soutien avec les rassemblements gazaouis.
Les tensions à la frontière de l’enclave côtière se sont accrues cette semaine après le gel du transfert d’aides qataries par l’Etat hébreu pendant plusieurs jours des suites d’une escalade de la violence dans la région. Le Hamas avait ensuite refusé les fonds, suscitant des craintes quant au maintien du cessez-le-feu officieux.
Les tirs de l’armée surviennent quelques jours après l’inculpation d’un adolescent juif dans le meurtre d’une Palestinienne, victime de jets de pierre.
L’Israélien de 16 ans, lycéen à la yeshiva Pri Haaretz dans l’implantation de Rehelim, en Cisjordanie, a été accusé d’homicide involontaire, de jet de pierre aggravé contre un véhicule en circulation et de sabotage intentionnel d’un véhicule. Chacune de ces charges est liée au meurtre d’Aisha Rabi, une Palestinienne âgée de 47 ans et mère de huit enfants, commis « dans le cadre d’un acte terroriste », selon le chef d’inculpation.
S’il est condamné, le suspect pourrait écoper d’une lourde peine d’emprisonnement. Une condamnation pour terrorisme et homicide involontaire dans ce contexte peut valoir une peine maximale de 20 ans de prison.