Un juge allemand a aidé des survivants des ghettos à faire des demandes de pensions
Des chefs de communautés et des politiciens se rallient à la cause de Jan-Robert von Renesse, juge aux affaires sociales qui encourt une suspension ou une démission forcée
Des chefs de communauté, entre autres, viennent en aide à un juge allemand qui encourt une sanction pour avoir aidé des survivants de l’Holocauste à faire une demande pour les pensions des survivants des ghettos.
Dans une lettre ouverte qui a été reprise par les medias juifs allemands et les médias classiques, la Conférence sur la Revendication des Biens Juifs contre l’Allemagne a exhorté la ministre-présidente de la Rhénanie du Nord-Westphalie d’intercéder en faveur de Jan-robert von Renesse, juge aux affaires sociales dans son État.
En 2014, Von Renesse a été accusé d’avoir causé « préjudice de réputation de la jurisprudence sociale. »
Il a été dévoilé que le juge – qui avait fait appel lors d’un rejet d’une demande de pension pour les survivants des ghettos – s’était rendu en Israël à huit reprises entre 2007 et 2008 afin de s’entretenir avec plus de 120 survivants de l’Holocauste.
Le tribunal disciplinaire du juge à Dusseldorf rendra son verdict sur cette affaire jeudi. Si von Renesse est inculpé, il encourt une amende, un blâme, une suspension ou une démission forcée de son poste à Essen.
Von Renesse a dit en avoir fait un peu plus pour les survivants de l’Holocauste parce qu’il estimait que nombre des candidats à la pension ZRGB ont essuyé un rejet injustifié basé sur un témoignage écrit. Il dit que les témoignages écrits ne sont recevables qu’à la condition qu’il n’y ait aucun autre moyen d’obtenir des informations de la part des témoins. Il s’est donc rendu en Israël pour obtenir lui-même ces informations.
Suite à cela, il a reçu l’interdiction de participer aux audiences des affaires traitant des pensions ZRGB et la promotion qu’il devait avoir a été annulée.
Selon la Claims Conference en 2012, lorsque le juge a réussi à obtenir un paiement rétroactif de la pension jusqu’à 1997, ses supérieurs ont porté plainte contre lui, prétendant que sa requête était inappropriée, étant donné son statut de juge.
Julius Berman, président de la Claims Conference a déclaré que « l’Allemagne créerait un horrible précédent à punir un agent de la fonction publique à la recherche de la justice. »
Parmi les signataires de la lettre, qui demande expressément l’indulgence de la ministre-président Hannelore Kraft :
Colette Avital du Centre des Organisations des Survivants de l’Holocauste en Israël et ancienne membre de la Knesset ; Volker Beck, membre du Bundestag et du parti écologiste et member du groupe d’amitié interparlementaire germano-israélienne; Deidre Berger, directrice du cabinet de Berlin de l’American Jewish Committee; Josef Schuster, directeur du Central Council of Jews d’Allemagne, et Rudiger Mahlo, député allemand à la Claims Conference