L’arrestation d’un étudiant palestinien de Columbia est « la première d’une longue série », dit Trump
Le Department of Homeland Security a affirmé que Mahmoud Khalil, qui a été appréhendé par les autorités américaines, "a mené des activités liées au Hamas, une organisation terroriste désignée"

WASHINGTON – Le président américain Donald Trump a déclaré que l’arrestation, ce week-end, d’un étudiant palestinien, un « étranger radical pro-Hamas », à l’université de Columbia était la première d’une longue série.
Trump a écrit sur Truth Social que Mahmoud Khalil avait été « arrêté avec fierté » par les services de l’immigration et des douanes américains.
« Il s’agit de la première d’une longue série d’arrestations à venir », a écrit Trump.
« Nous savons qu’il y a d’autres étudiants à Columbia et dans d’autres universités, à travers tout le pays, qui se sont livrés à des activités pro-terroristes, antisémites et anti-américaines, et l’administration Trump ne le tolérera pas », a-t-il ajouté.
« Beaucoup ne sont pas des étudiants, ce sont des agitateurs rémunérés pour ce faire. Nous retrouverons, nous arrêterons et nous expulserons ces sympathisants du terrorisme de notre pays – pour qu’ils n’y reviennent plus jamais », a affirmé le président américain.
« Si vous soutenez le terrorisme, si vous soutenez le massacre d’hommes, de femmes et d’enfants innocents, votre présence est contraire à nos intérêts nationaux et à notre politique étrangère et vous n’êtes pas les bienvenus ici », a-t-il ajouté.
« Nous attendons de tous les collèges et universités d’enseignement supérieur de l’Amérique qu’ils se conforment à cette règle. Merci ! », a-t-il conclu dans son post.
Dans un message distinct qui était consacré à l’arrestation de Khalil, la Maison Blanche a twitté : « Shalom Mahmoud ».
La semaine dernière, Trump avait écrit « Shalom Hamas » dans un message publié sur Truth Social qui comprenait son ultimatum au Hamas portant sur la libération immédiate de tous les otages.

Khalil, l’un des responsables des manifestations anti-israéliennes qui ont agité le campus de Columbia depuis le printemps 2024, a été arrêté dimanche « en soutien aux décrets du président Trump interdisant l’antisémitisme, et en coordination avec le département d’Etat », a annoncé sur X le Department of Homeland Security (DHS), un service de police chargé entre autres du contrôle aux frontières, de l’immigration et de la lutte contre le terrorisme.
Le DHS a affirmé que Khalil « a mené des activités liées au Hamas, une organisation terroriste désignée », sans plus de précisions.
« Nous allons retirer leur visa ou leur green card (titre de résidence permanente aux Etats-Unis, NDLR) à tous les soutiens du Hamas aux Etats-Unis pour qu’ils puissent être expulsés », a commenté le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio sur X.
« Des agents du Department of Homeland Security ont arrêté Mahmoud Khalil, un Palestinien fraîchement diplômé de Columbia », a indiqué dans un communiqué le Syndicat des étudiants travailleurs de l’université. Selon ce syndicat, Khalil dispose du droit de résidence permanente aux Etats-Unis.
Contactée, l’université n’a pas commenté l’arrestation. « Columbia continuera à respecter la loi (…) les forces de l’ordre doivent avoir un mandat judiciaire pour pénétrer dans les parties non-publiques de l’université », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L’université de Columbia, établissement privé de la sélective Ivy League, qui compte quelque 30 000 étudiants et où le budget pour une année de scolarité s’élève à environ 90 000 dollars, était devenue l’épicentre parfois tendu des manifestations contre la guerre contre le Hamas à Gaza et le soutien de l’administration Biden à Israël.
A l’appel de sa présidente, qui a depuis démissionné, la police de New York avait délogé manu militari du campus quelques dizaines de militants et étudiants anti-Israël le 30 avril 2024.
Tout au long de la campagne présidentielle, Donald Trump a critiqué ces manifestations et les universités où elles se déroulaient.
Son gouvernement est passé à l’acte vendredi en annonçant la « suppression immédiate » de 400 millions de dollars de subventions fédérales à l’université de Columbia, l’accusant d’inaction face « à des actes antisémites ».