Un médecin juif français est de nouveau la cible de menaces antisémites
Le BNVCA appelle toutes les personnes et institutions ayant reçu des menaces similaires à le contacter "afin de prendre la mesure du phénomène"

Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) rapporte le cas d’un médecin juif menacé pour la deuxième fois par courriers anonymes.
« Selon la victime qui a déposé plainte, une lettre anonyme lui est parvenue le 8 octobre 2018 qui contenait un message qui ne laisse aucun doute sur ses intentions, » déclare le BNVCA.
Extrait de cette lettre écrite d’une main hésitante : « Tu veux du gaz (…) Sale Juif Vous pourrissez tout ce que vous touchez Les nazis n’ont pas fini le travail ».
La famille de la victime serait depuis terrorisée.
« Actuellement la victime ignore encore si la première enquête a avancé, explique la même source. Elle avait espéré que les investigations identifient l’auteur à partir de l’analyse de l’ADN de la salive laissé sur le timbre poste ».
Le 20 juillet dernier, une menace écrite et anonyme du même type avait en effet été adressée à ce même médecin, qui l’avait aussi transmis au BNVCA, qui avait alors porter plainte.
« Celui-ci nous a transmis le courrier anonyme en question, sur lequel on peut lire ‘j’ai rencontré un sale juif’… ‘de la part d’Hitler. Je vais t’envoyer du gaz…’, et signé ‘Un ami de loin’, » indiquait le BNVCA qui s’était saisi de l’affaire.
Monsieur A. N., le docteur, avait alors déposé plainte.
Afin d’évaluer la mesure du phénomène, le BNVCA recommandait « à tout témoin, toute victime d’un acte antisémite, ou d’une menace de ce type, de l’alerter en appelant sur la ligne rouge 0663883029 » ou en se rendant sur le site Bnvca.org.

Si l’on ne connaît pas encore les chiffres de 2018, on sait que sur les dix premiers mois de l’année 2017, les actes antisémites ont fléchi de « près de 20 % » en rapport avec 2016, avait précisé le Premier ministre Edouard Philippe en décembre.
Fin novembre, par rapport au même mois de l’année précédente, la baisse était de 7 %.
Un chiffre ambigu, puisque si la baisse des actes antisémites a diminué dans leur globalité (menaces, graffitis, actes violents), le nombre d’actes violents a lui progressé.