Israël en guerre - Jour 497

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Un nouveau livre sur l’amour de Jorge Luis Borges pour Israël et les Juifs

Un recueil d'écrits, de photos et de lettres de l'écrivain argentin explore ses liens avec le monde juif, son amitié avec David Ben Gurion et ses visites en Israël

Jorge Luis Borges, auteur argentin aveugle, à Buenos Aires, le 20 novembre 1981 (Crédit : AP Photo/Eduardo Di Baia)
Jorge Luis Borges, auteur argentin aveugle, à Buenos Aires, le 20 novembre 1981 (Crédit : AP Photo/Eduardo Di Baia)

L’écrivain argentin Jorge Luis Borges est connu pour ses nouvelles complexes et surréalistes et ses poèmes. Mais peu savent qu’il était un grand admirateur d’Israël et du peuple juif.

Cette facette de l’écrivain acclamé est dévoilée dans Borges, Judaism and Israel, un nouveau livre qui comprend certains de ses écrits, des photos et des lettres inédites. Il a été présenté le mois dernier à la foire du livre de Buenos Aires, devant un panel composé d’universitaires et de la veuve de Borges, Maria Kodama. Sa publication coïncide avec le cinquantenaire de la visite de Borges en Israël et son 120e anniversaire.

L’auteur avait de nombreux liens avec le monde juif. Sa grand-mère anglaise, Fanny Haslam, était experte de la Bible.

« Je pense que ma passion pour Israël me vient de ma grand-mère anglaise. Elle était protestante, ce qui signifie qu’elle lisait la Bible », avait une fois déclaré Borges. « Tout cela pour dire que j’ai grandi dans un environnement biblique, un environnement juif. »

Il avait également tissé des liens très étroits avec de nombreux amis et collègues juifs, notamment ceux qu’il a rencontrés lorsqu’il étudiait au Collège Calvin de Genève : Simon Jichlinki et Maurice Abramowicz, avec qui il est resté ami jusqu’à la fin de sa vie.

Borges, né Jorge Francisco Isidoro Luis Borges Acevedo, fait donc l’objet d’un livre préfacé par Kodama, où elle révèle une lettre rédigée à l’intention d’Abramovich par l’écrivain. Il y reconnaît que le patronyme Acevedo est associé aux Juifs séfarades, c’est à dire aux Juifs originaires d’Espagne.

« Je ne sais pas comment faire honneur à ce sang juif qui coule dans mes veines », a écrit Borges à l’adresse de son ami.

Le 16 octobre 1966, l’écrivain, déjà malvoyant (il perdra totalement la vue à l’âge de 55 ans), adressait une lettre à David Ben Gurion, le premier Premier ministre israélien.

« Peut-être ignorez-vous les affinités que j’ai avec votre peuple admirable », écrivait-il.

Borges, admirateur des auteurs juifs tels que Baruch Spinoza, Martin Buber, S.Y. Agnon et Gershom Scholem, ajoutait : « Je pense aussi qu’au-delà des aléas du sang, nous sommes tous grecs et hébreux. »

Celui qui n’a pas été élevé dans la religion, mais qui s’intéressait à différentes religions, s’est rendu en Israël en 1969 et 1971. Lors de sa première visite, il a été invité au gouvernement du fait de son amitié avec Ben Gurion.

Juste après cette visite, Borges a écrit un poème intitulé « Israël 1969 ». En 1971, il s’est rendu à Jérusalem pour y recevoir la plus haute distinction littéraire décernée en Israël, le prix Jérusalem.

Jorge Luis Borges, auteur argentin aveugle et éternel nominé au prix Nobel, à Buenos Aires, le 1er aout 1974. (Crédit : AP Photo)

Le livre de 246 pages comprend des chapitres sur Israël, le judaïsme, la kabbale, Spinoza, les Juifs séfarades et la judéité, et sur la façon dont ces thèmes se manifestent dans les œuvres de Borges.

La vice-présidente d’Argentine Gabriela Michetti a assisté à la foire du livre, ou la société israélienne Orcam a fait don d’un dispositif permettant aux personnes aveugles de lire. Ce dernier a été testé avec le livre sur Borges, alors que la vice-présidente tweetait à l’intention de ses millions d’abonnés.

L’ouvrage est co-édité par le centre argentin pour l’étude de la culture séfarade, le Cidicsef, et l’ambassade israélienne.

« En 1986, nous avons lancé notre première enquête sur la question de Borges et Israël pour le magazine Sefardica. Nous présentons notre enquête sous un nouveau format », a déclaré Mario Cohen, président du Cidicsef.

« Borges chai vekayam« , s’est-il exclamé en hébreu. (« Borges est vivant et perdure ! »)

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