Un Nouvel An et un 1er janvier à l’ombre d’Omicron en Israël
Les fêtards se sont rués dans les restaurants et les bars pour célébrer la fin de l'année 2021 ; les centres de dépistage du Commandement intérieur ont été pris d'assaut samedi

Les Israéliens ont été au rendez-vous dans les bars et dans les restaurants de tout le pays, vendredi soir, bien déterminés à fêter le Nouvel an malgré les chiffres de la COVID en hausse et malgré les restrictions visant à limiter les célébrations.
De nombreux jeunes ont ainsi affirmé ne pas s’inquiéter d’une éventuelle contamination au variant Omicron, disant qu’ils étaient vaccinés et citant certains spécialistes estimant qu’Omicron serait moins grave que les variants précédents.
« Je suis vacciné donc je ne m’inquiète pas », a déclaré au site d’information Ynet Uriel Shiskin, attablé dans un bar de Tel Aviv. « Faites-vous vacciner, sortez, vivez et tout ira bien. »
« Même si on l’attrape, ce sera une version modérée du virus », a dit un autre fêtard, qui s’est présenté sous le nom de « Rotem ».

D’autres ont néanmoins dit prendre des précautions.
« On était un peu inquiets de sortir, mais on s’est dit qu’on irait dans un endroit où il n’y a pas trop de monde et où on pourrait s’asseoir à l’extérieur, sans pour autant renoncer à sortir », a expliqué Neta Ofir, 22 ans, à Ynet. « On veut un peu se laisser aller et faire la fête. »
Les autorités israéliennes ont imposé jeudi de nouvelles restrictions sur les rassemblements qui semblaient avoir pour objectif de contrer l’augmentation du nombre de nouveaux cas de variant Omicron ultra-contagieux – une hausse des contaminations qui serait entraînée par les fêtards du Nouvel An.
En conséquence, les centres de dépistage au coronavirus ont été pris d’assaut samedi alors que de très nombreux Israéliens ont tenté de venir se faire tester. Des files et des longues heures d’attente ont été signalées dans tout le pays dans les centres placés sous l’autorité du Commandement intérieur, un grand nombre de centres relevant des caisses d’assurance-maladie israéliennes étant fermés pour le week-end.
Plusieurs personnes ont indiqué devant les caméras de la Douzième chaîne avoir attendu environ deux heures avant de se faire tester à Jérusalem, Tel Aviv et à Petah Tikva. D’autres ont confirmé au site d’information Ynet avoir attendu trois heures pour se faire dépister à Modiin.

« Finalement, on a décidé de payer et de se faire tester dans le privé pour ne pas devoir faire la queue », a dit Ilanit Netanel de Mazkeret Batya à la Douzième chaîne.
La compagnie qui effectue les tests dans les centres du Commandement intérieur a fait savoir à la chaîne que la journée avait été la plus lourde de la cinquième vague actuelle de coronavirus, entraînée largement par le variant Omicron.
« Au cours des dernières heures, nous avons atteint un nombre record de tests, sans précédent ces derniers mois. Pendant le week-end, les centres de dépistage des caisses de santé sont fermés et de notre côté, c’est donc la surcharge », a fait savoir la firme Target-Medcare.
Il y a eu, ces derniers jours, des signalements portant sur la longueur des files d’attente dans les centres de dépistage de tout le pays dans un contexte de hausse rapide du nombre de cas sur le territoire israélien.

Selon les données du ministère de la Santé, presque 150 000 tests ont été réalisés vendredi et 85 000 autres ont été effectués samedi (un chiffre enregistré à 18 heures). Parmi les personnes qui ont été dépistées vendredi, 5 466 se sont avérées être positives au coronavirus – avec un taux de positivité qui s’élève donc à 3,96 %, confirmant la tendance à la hausse qui a été observée ces dernières semaines.
En date de samedi après-midi, il y avait 29 959 cas actifs de coronavirus. 185 personnes étaient hospitalisées, dont 101 dans un état grave. 27 personnes étaient placées sous respirateur.
Les centres de dépistage israéliens avaient été envahis, de la même manière, à Rosh HaShana et au lendemain de Yom Kippour, alors que de nombreux centres avaient été fermés pour les fêtes.