Un Palestinien qui tentait de franchir illégalement la barrière de sécurité abattu
Mahmoud Sami Khalil Aram a cherché à entrer dans le pays pour des raisons indéterminées ; l'armée a annoncé que les soldats qui s'efforçaient de l'arrêter ont ouvert le feu
Les soldats israéliens ont ouvert le feu et tué un Palestinien non-armé qui tentait de traverser la barrière de sécurité vers le centre d’Israël dans l’après-midi de dimanche, a annoncé l’armée.
Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a confirmé la mort de l’individu qui, selon les responsables palestiniens, s’appelait Mahmoud Sami Khalil Aram. Ils ont évoqué un « jeune homme » sans préciser son âge.
Selon les militaires, Aram a tenté de pénétrer illégalement en Israël en franchissant la barrière de sécurité à proximité de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.
« Les soldats ont ouvert le feu dans sa direction, conformément à la procédure d’arrestation. Le suspect a été évacué vers un hôpital », a dit l’armée.
Les règles d’engagement stipulent que les soldats sont autorisés à ouvrir le feu pour arrêter un suspect. Un porte-parole de Tsahal a ultérieurement confié qu’Aram était désarmé.
Des dizaines de milliers de Palestiniens franchiraient la barrière de sécurité en toute illégalité pour travailler au sein de l’État juif. Ces dernières semaines, plusieurs terroristes ont aussi exploité des brèches dans la barrière pour entrer en Israël et y commettre des attentats.
Les Israéliens ont connu l’une des pires vagues d’attaques meurtrières de ces dernières années, ces dernières semaines. Dix-neuf personnes ont été tuées dans une série d’attentats depuis le 22 mars, la majorité dans des villes du centre d’Israël.
Les forces israéliennes de sécurité ont ensuite renforcé leurs activités en Cisjordanie. Depuis le mois d’avril, les raids israéliens ont entraîné la mort d’au moins 27 Palestiniens. Si un grand nombre semble avoir été impliqué dans les hostilités, d’autres auraient été des civils non-armés.
La première section de la barrière de sécurité de Cisjordanie avait été construite en 2003 alors que l’État juif faisait face à une vague d’attentats terroristes brutaux. Les groupes des droits de l’Homme avaient porté l’affaire en justice, déplorant cette construction.
Les responsables israéliens de la sécurité ont juré de réparer les brèches dans la barrière. Des travaux qui vont coûter des centaines de millions de shekels et qui pourraient être mis en cause devant les juges.
D’autres responsables israéliens affirment que permettre à des dizaines de milliers de Palestiniens de travailler illégalement au sein de l’État juif aide à maintenir à flot une économie palestinienne en difficulté et à maintenir également la stabilité dans la région.