Un podcast consacré au peintre juif Sam Mandel, déporté à Auschwitz
La série de 8 épisodes sera diffusée du 28 au 31 août sur France Culture ; une séance d’écoute du premier épisode suivie d'échanges se tiendra le 30 août au mahJ, à Paris
France Culture consacrera prochainement une série documentaire, intitulée « Se souvenir de Sam », au peintre Sam Mandel, déporté à Auschwitz en 1944, qui se suicida à Paris en 1988.
La série de 8 épisodes sera diffusée dans le cadre de l’émission « LSD, la série documentaire » du 28 au 31 août. Elle sera à retrouver ensuite sur le site de France Culture et l’application Radio France.
Une séance d’écoute du premier épisode suivie d’échanges avec Antoine Tricot, producteur de la série, et la réalisatrice Séverine Cassar se tiendra le mercredi 30 août à 19h à l’auditorium du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ) à Paris (71 Rue du Temple).
L’entrée sera gratuite sur réservation, dans la limite des places disponibles.
Né en 1924, Sam Mandelbaum était un ami de la grand-mère du producteur de l’émission, Antoine Tricot. À sa grand-mère Alice Colanis, qui fut marquée par sa rencontre avec cet homme meurtri, tourmenté et lumineux, avant de le perdre de vue, Antoine Tricot fait la promesse qu’il se souviendra de Sam.
Celui-ci, peintre d’origine juive polonaise, est un survivant d’Auschwitz.
De son existence, il ne demeure aucune trace dans la mémoire collective et seules quelques rares notices consacrées à son père, le peintre Ephraïm Mandelbaum, assassiné en déportation avec son épouse Rivke, mentionnent brièvement le nom de ce fils, suicidé « quelques années plus tard ».
Pourtant, « sa vie rocambolesque nous réserve bien des surprises et interroge nos représentions du XXe siècle », écrit France Culture.
Au fil d’une longue enquête, Antoine Tricot exhume ainsi de l’oubli les milles vies de cet homme aux identités multiples, de sa naissance en Pologne à sa vie dans le Montparnasse des années 1950 en passant par son enfance dans le milieu des peintres yiddish de l’École de Paris, la déportation de ses parents en 1942, la sienne en 1944.
« Comme dans un polar, on croise dans la vie de Sam du jazz, des films de strip-tease, de l’amour, du trotskisme, des champignons hallucinogènes, l’ombre de l’extermination des Juifs par les nazis, les affres de la création artistique, des silences et des résurgences. Une histoire toute en joies, tragédies, surprises et contradictions qui interroge nos représentations de la Seconde Guerre mondiale et les traces que nous laissons dans la mémoire commune. Sam déjoue nos attentes et nous amène à réfléchir à la complexité de la trajectoire des individus face aux violences de l’histoire. »