Un policier accusé d’agression sexuelle contre une femme venue porter plainte
La victime présumée a déclaré que l'agent l'avait agressée après avoir insisté pour la raccompagner chez elle alors qu'elle se trouvait au commissariat
Un policier a été arrêté samedi, soupçonné d’avoir agressé sexuellement une femme alors qu’il la raccompagnait chez elle depuis le commissariat. La victime y était venue porter pour plainte sur un autre sujet.
Le département des enquêtes internes de la police, qui est une branche du ministère de la Justice, a indiqué dans un communiqué qu’après l’agression présumée, l’agent de police avait tenté de persuader la femme de ne pas porter plainte contre lui.
La femme, âgée d’une vingtaine d’années, était venue vendredi au commissariat pour porter plainte sur un sujet qui n’a pas été précisé, selon des informations parues dans les médias israéliens qui n’ont pas fait part de leurs sources.
Le policier lui avait alors demandé si elle voulait être ramenée chez elle, ce qu’elle avait refusé dans un premier temps. Elle avait accepté devant son insistance.
La femme ne lui avait pas donné l’adresse de son domicile mais le policier avait finalement réussi à la persuader de la lui donner. Quand ils étaient arrivés, il était entré dans son habitation en sa compagnie et c’est à ce moment-là qu’il aurait commis un délit sexuel.
Selon la femme, l’agent de police lui avait ensuite demandé de ne pas porter plainte sur cette agression présumée. Elle avait appelé la police et expliqué ce qui était arrivé dès qu’il était parti.
Le département des enquêtes internes de la police a déclaré que l’agent avait été immédiatement interrogé après lecture de ses droits.
L’accusé, qui avait donc été informé des accusations lancées à son encontre, était ensuite retourné au domicile de la femme, lui demandant de retirer sa plainte – ce qu’elle avait refusé.
Et l’agent a été enfin officiellement arrêté samedi et interrogé pour délit sexuel, obstruction à la justice et obstruction à une enquête, a noté le département des enquêtes internes.
Il devrait assister à une audience de placement en détention, dimanche, devant la Cour des magistrats de Tel Aviv.
Hagit Peer, présidente de Naamat, organisation de lutte pour les droits des femmes, a évoqué un « cas choquant qui renforce la méfiance dans le système ».
« Cela fait des années que nous appelons les femmes à être courageuses et à porter plainte auprès de la police » et pourtant, celui qui aurait dû protéger une femme « l’a attaquée et l’a même menacée pour qu’elle ne porte pas plainte contre lui ».
Peer a indiqué que cet incident était une illustration de la raison pour laquelle les femmes craignaient d’aller voir la police et elle a déploré « qu’il y en a encore qui osent s’en prendre aux femmes qui diffusent leurs accusations sur les réseaux sociaux plutôt que d’aller voir la police ».