Un psychothérapeute inculpé suite à de multiples plaintes d’agressions sexuelles
Cinq patientes ont accusé Yariv Cohen, qui possède une clinique à Even Yehuda, d'avoir eu un comportement inapproprié lors de leurs séances de thérapie
Un psychothérapeute exerçant à Even Yehuda, dans le centre d’Israël, a été placé en détention provisoire ; il est soupçonné de viol et d’autres délits sexuels sur cinq de ses patientes.
Une enquête a été ouverte la semaine dernière à la suite d’une plainte déposée par une femme qui affirmait que Yariv Cohen l’avait sexuellement agressée lors d’une consultation. Depuis lors, quatre autres femmes ont porté plainte contre Cohen, la dernière en date étant celle de mercredi. Certaines de ces femmes ont décrit un schéma similaire dans lequel Cohen dépassait les limites lors des séances de thérapie.
« Je lui ai demandé pourquoi je devais enlever mon soutien-gorge », a déclaré à la police l’une des plaignantes, identifiée par son initiale hébraïque, Sameh, selon la Douzième chaîne. « Il me massait la poitrine et les mollets très fort jusqu’à atteindre l’aine. C’était désagréable. »
Une autre plaignante, identifiée par son initiale, Lamed, a déclaré qu’elle avait fait appel à Cohen après avoir découvert que sa fille avait un cancer. « Je suis venue le voir vêtue d’un pantalon de survêtement en lambeaux avec l’odeur de la chimio du service d’oncologie », a témoigné Lamed, décrivant ses rencontres avec Cohen et le moment de l’agression présumée.
« Il m’a soudainement empoignée fermement », a-t-elle dit. « Au début, je me suis figée, puis je l’ai confronté et j’ai essayé de me dégager. Il ne m’a tout simplement pas lâchée. Il s’est agrippé fermement et m’a fait tellement mal qu’une semaine plus tard, j’avais encore des douleurs. »
Par l’intermédiaire de ses avocats, le quinquagénaire a nié les allégations qui pèsent contre lui.
L’un des avocats de la défense, Me Ami Talmor, a mis en doute le récit de la première plaignante. « C’est sa parole contre la sienne », a déclaré Me Talmor après l’arrestation de Cohen. « Cette même plaignante a continué à consulter Cohen pendant plus d’un an ; durant toute cette période, elle a envoyé des messages dans lesquels elle le remerciait. »
Selon le site Web de Cohen, il soigne des victimes de traumatismes et les traitements qu’il fournit incluent la conversation et le toucher.
L’identité de Cohen a initialement été placée sous embargo. Ses avocats avaient fait valoir que la publication de son nom et de son image porterait gravement atteinte à sa réputation et à la santé de sa belle-mère. Ce n’est que mardi, après que plusieurs femmes ont déposé des plaintes supplémentaires, que le juge Ariel Salto du tribunal de première instance de Petah Tikva s’est prononcé en faveur de la publication de l’identité du thérapeute.
« L’enquête a progressé, et le doute raisonnable contre le suspect a été renforcé par l’ajout de deux autres plaignantes », a déclaré le juge Salto.
L’affaire Cohen intervient quelques mois après que le psychothérapeute Yuval Carmi, basé à Jérusalem, a été reconnu coupable d’avoir abusé sexuellement de deux de ses patientes et condamné à 39 mois de prison. Carmi, qui a exprimé des regrets après sa condamnation, a également été condamné à payer un total de 130 000 shekels à titre d’indemnisation à ses deux victimes.
Une audience se tiendra jeudi au tribunal de première instance de Petah Tikva pour déterminer si le détention de Cohen sera prolongée.