Un responsable gazaoui de l’UNRWA, accusé d’être lié au Hamas, ne travaille plus pour l’agence
Israël avait accusé Suhail al-Hindi, directeur d’école, d’avoir été à la direction politique du groupe terroriste en février
L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a annoncé samedi qu’un employé gazaoui soupçonné d’être un élu du Hamas ne travaillait plus pour elle.
Chris Gunness, le porte-parole de l’agence, a déclaré que Suhail al-Hindi ne travaillait plus pour l’UNRWA. Il a refusé de préciser s’il avait démissionné ou avait été licencié, disant que l’agence ne « discute pas les termes du départ de chaque employé. »
En février, l’UNRWA avait suspendu al-Hindi, qui présidait le syndicat des employés palestiniens de l’agence, en attendant les conclusions d’une enquête interne déclenchée par des affirmations israéliennes, qui accusaient le directeur d’école d’être membre de la nouvelle direction politique du Hamas.
Al-Hindi a démenti toute relation avec le groupe terroriste.
Le Hamas est considéré par les Etats-Unis et par une grande partie de l’Europe, dont certains des plus gros donateurs de l’UNRWA, ainsi que par Israël comme un groupe terroriste.
Les accusations contre al-Hindi avaient été portées par le ministère des Affaires étrangères et le COGAT, le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires. Cet organe du ministère de la Défense est responsable des affaires civiles en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
L’UNRWA avait initialement démenti qu’al-Hindi soit affilié au Hamas, et déclaré dans un communiqué que l’agence n’avait « ni découvert, ni reçu de preuve permettant de contredire le démenti de l’employé ». Son communiqué citait Hindi lui-même, disant qu’il n’avait « aucune relation d’aucune sorte » avec le Hamas.
Trois jours plus tard, Gunness avait cependant annoncé qu’al-Hindi avait été suspendu en raison d’ « information substantielles » qui lui avaient été fournies.
Il avait souligné que la décision de suspendre Hindi en attendant le résultat d’une enquête interne avait été prise indépendamment des demandes israéliennes.
Israël affirme depuis longtemps qu’une partie des employés palestiniens de l’UNRWA soutiennent les activités terroristes et propagent l’antisémitisme sur internet.
رئيس اتحاد موظفي "الأونروا" سهيل الهندي لـ "الرأي": المفوض العام للأونروا يصل غزة لعقد اجتماع حاسم حول أزمة المدارس. pic.twitter.com/yR0MmFarj6
— وكالة الرأي (@alrayps) September 9, 2015
Le mois dernier, le centre de renseignements et d’information terroriste Meir Amit avait indiqué qu’un autre employé de l’UNRWA, Muhammad al-Jamassi, employé comme ingénieur par l’agence, avait été élu au bureau politique du Hamas dans les mêmes élections internes du 13 février.
Jamassi a occupé divers postes au sein du Hamas depuis 2007, notamment au département des relations publiques du groupe terroriste et dans ses œuvres caritatives, avait annoncé le centre.
En mars, il était le président du conseil du département d’ingénierie de l’UNRWA dans le centre de la bande de Gaza, et supervisait tous les projets d’infrastructure de l’agence dans la région.
En février, UN Watch avait publié un rapport présentant des captures d’écran des pages Facebook de 40 employés des écoles de l’UNRWA dans la bande de Gaza et au Moyen Orient, qui « incitent au terrorisme jihadiste et à l’antisémitisme, y compris en publiant des vidéos niant l’Holocauste et des photographies rendant hommage à Hitler. »
UN Watch avait indiqué avoir demandé au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, au secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, et à l’ambassadrice des Etats-Unis, Nikki Haley, « de prendre des mesures immédiates et de demander aux Nations unies et à l’UNRWA la condamnation de ces incitations [à la haine] et le licenciement immédiat des employés concernés. »
En 2015, les Etats-Unis ont financé l’UNRWA à hauteur de 380 millions de dollars.
Gunness a récemment déclaré au Times of Israël que l’UNRWA était informée des accusations d’incitation à la haine, et les « étudie dans le cadre de notre engagement pour maintenir la neutralité de l’Agence. »
L’UNRWA devait commencer une formation « obligatoire » aux réseaux sociaux pour tous ses 30 000 employés locaux, selon Gunness.
Des agences ont contribué à cet article.