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Un soldat israélien, victime d’une attaque, appuie le témoignage d’Elor Azaria

qui avait abattu son agresseur palestinien continue d'affirmer que ce dernier représentait un réel danger

Elor Azaria, le soldat israélien qui a abattu un attaquant palestinien désarmé et neutralisé en mars 2016 à Hébron devant la cour militaire de Jaffa, le 9 mai 2016. (Crédit : Flash90)
Elor Azaria, le soldat israélien qui a abattu un attaquant palestinien désarmé et neutralisé en mars 2016 à Hébron devant la cour militaire de Jaffa, le 9 mai 2016. (Crédit : Flash90)

Pendant le procès du sergent Elor Azaria, qui fait face à des accusations d’homicide involontaire pour avoir tué le terroriste palestinien, déjà blessé au sol, en mars dernier, un soldat de son unité a déclaré à la Cour militaire de Jaffa dimanche, qu’alors qu’il était allongé sur une civière après l’attaque, il a entendu des gens crier que le terroriste était sans doute armé d’une bombe.

« Lorsqu’il m’ont emmené dans l’ambulance, j’ai entendu crier que le terroriste était toujours vivant et qu’il avait apparemment une bombe sur lui et j’ai compris que l’incident n’était pas encore terminé » a déclaré le soldat, dont le nom n’a pas encore été autorisé à la publication.

Azaria est en procès pour avoir abattu le terroriste palestinien Abel Fattah al-Sharif le 24 mars dernier, 15 minutes après que les soldats israéliens qu’il avait tenté d’attaquer ne lui tirent dessus à Hébron. Il a témoigné en juillet qu’il craignait que le terroriste ne soit armé d’une bombe. Aucun explosif n’a été retrouvé sur le corps.

L’essentiel du débat à la Cour s’est focalisé sur les faits qui ont eu lieu après que al-Sharif a été abattu et jusqu’à ce que Azaria n’ouvre le feu, durant ce temps les médecins et la sécurité étaient occupés à sécuriser le lieu après l’attaque.

Le soldat, appelé dimanche comme témoin à la défense, a décrit le déroulement de l’attaque: deux Palestiniens se sont approchés des soldats, il (le soldat) se tenait avec les autres, les deux individus ont éveillé leurs soupçons d’autant plus qu’ils ont évité le détecteur d’armes.

L’un d’eux a alors sorti un couteau et tenté de poignarder le commandant dont l’arme s’est bloquée. Le témoin a déclaré avoir ouvert le feu tuant un des terroristes, mais a été poignardé par le second assaillant.

Blessé au dos et à la main, il a tiré trois fois puis s’est effondré au sol, il a apparement atteint al-Sharif qui a ensuite tenté de prendre la fuite.

Le soldat a ouvert le feu mais son arme s’est aussi bloquée, l’empêchant de tirer à nouveau. Dans un même temps, l’officier a sorti son arme et a tiré sur Sharif qui est tombé à terre sérieusement blessé.

« Quand ils ont commencé à crier qu’il pourrait y avoir une bombe, je suis devenu nerveux car j’ai réalisé que j’étais à quelques mètres du terroriste, » a déclaré le soldat et a révélé que lorsqu’il était à l’hôpital, après l’attaque, il a dit à son commandant qu’il avait continué à tenter de tirer sur al-Sharif pour le « neutraliser » car il pensait qu’il représentait un danger.

« Même quand j’ai vu qu’il était blessé j’ai voulu continuer à le neutraliser, car s’il avait une ceinture d’explosifs il pouvait encore l’activer ».

Ce témoignage du soldat a été contesté par les procureurs qui ont fait remarquer que lors de l’enquête judiciaire, il n’a pas mentionné la crainte d’explosifs.

En réponse, le témoin a déclaré « ils ne me l’ont pas demandé » et a fait lui aussi remarquer que lorsque l’enquêteur de tsahal est rentré chez lui, « je n’étais pas au top de ma forme, j’étais sous antalgiques ».

« Mon moral n’était pas bon et je ne pouvais pas donner tous les détails ».

Le soldat a admis devant la Cour que c’est la première fois qu’il se retrouve dans une situation comme celle là et bien que son unité a donné des réponses concernant l’attaque, ils n’ont pas sécurisé le lieu après une attaque ou eu affaire à un terroriste qui avait peut être une bombe sur lui.

Après son témoignage, le soldat a pris Azaria dans ses bras, dans la salle d’audiences.

Ce cas très compliqué a suscité des polémiques au sein de la société et des politiques israéliens, où la protection de l’armée et des soldats a été profondément ancrée dans le psychisme national depuis des décennies.

Alors que l’armée a insisté sur le fait qu’Azaria peut-être poursuivi pour ce que ses détracteurs appellent une exécution extrajudiciaire, certains ont insisté sur le fait qu’il était un « héros ».

« Il était difficile pour moi de voir ce qui a été écrit à propos de la vidéo du soldat qui a tiré sur un Palestinien. Je ne sentais pas que les Unes des journaux reflétaient la réalité, mais déformaient plutôt ce qui s’était passé ».

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