Un tribunal augmente la condamnation pour vitesse excessive d’Oren Hazan
Le député controversé encourt un retrait de permis conditionnel de 3 mois après avoir été surpris en train de rouler à 142 km/h, 52 km/h au-dessus de la limite
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël
La réputation d’Oren Hazan, député habitué aux scandales, a reçu un nouveau coup dimanche lorsque la cour du district de Beer Sheva a décidé de lui retirer conditionnellement son permis de conduire pour une période de trois mois, en plus d’une amende de 1 500 shekels à laquelle il avait déjà été condamné pour avoir roulé à 142 km/h dans le sud du pays en décembre dernier.
En mai, Hazan a reçu l’ordre de la part d’un tribunal d’Eilat de passer à la caisse, après avoir été surpris en train de rouler à 52 km/h de plus que la vitesse autorisée, l’année dernière, alors qu’il était en route pour la ville touristique de la mer Rouge.
A l’époque, son permis lui avait été retiré pour 30 jours, dans l’attente d’une décision.
Le procureur de l’Etat a cependant fait appel de la décision, argumentant que la sévérité de l’infraction, ainsi que le passé de Hazan en matière d’infractions au code de la route, justifiaient une punition plus lourde qu’une simple amende. La demande d’appel visait à imposer à Hazan un mois supplémentaire d’interdiction de conduire, suivi d’un retrait conditionnel de six mois.
La cour a partiellement accepté la demande d’appel, acceptant le principe d’un retrait d’un mois comme étant approprié mais jugeant que l’interdiction de 30 jours déjà subie par Hazan rendait une peine supplémentaire inutile. En outre, prenant note de précédentes condamnations pour infractions au code de la route, la cour a condamné Hazan a un retrait de permis conditionnel de trois mois, retrait qui prendra effet si ce dernier est reconnu coupable d’infractions supplémentaires au cours des deux prochaines années.
La demande d’appel établissait le détail de 18 précédentes condamnations prononcées à l’encontre de Hazan. Parmi celles-ci, cinq ont été prononcées pour vitesse excessive, quatre pour avoir conduit sans ceinture de sécurité, deux pour s’être garé illégalement, deux autres pour stationnement en double file, deux pour ne pas avoir pu fournir de papiers, une pour avoir téléphoné en conduisant, une pour ne pas avoir laissé des piétons traverser à un passage clouté et une pour avoir conduit en dehors des routes autorisées.

Réagissant à la décision, Hazan a crié victoire car la cour n’avait pas accédé à la demande du procureur d’une interdiction supplémentaire immédiate.
« La cour a critiqué le procureur et a rejeté son appel », a-t-il déclaré, prétendant que ce cas était monté contre lui dans le cadre d’une « chasse aux sorcières » cherchant à le faire tomber.
« Ils ont échoué. Nous avons à nouveau gagné », a-t-il dit.
Hazan, qui a fait son entrée à la Knesset aux dernières élections, s’est fait connaître comme étant l’enfant terrible du parlement israélien.
Peu après ses débuts en politique, un reportage de la Deuxième chaîne a affirmé que Hazan avait auparavant dirigé un casino en Bulgarie, au sein duquel drogues dures et prostitution étaient autorisées. Il a poursuivi le journaliste de la chaîne, Amit Segal, pour diffamation, mais la cour a rejeté l’essentiel de la plainte.
Le mois dernier, il a fait l’objet d’une interdiction d’une semaine pour participer aux réunions plénières et aux réunions des commissions de la Knesset, interdiction prononcée par la commission d’Ethique de la Knesset suite à son comportement intimidant à l’égard d’une députée du Meretz au cours d’une interview télévisée, lors d’un coup de pub qui avait, selon lui, été coordonné avec la chaîne de télévision.
En décembre 2015, la commission d’Ethique avait déjà interdit à Hazan de participer aux débats parlementaires pendant un mois, suite à une série de plaintes déposées contre lui. En février 2016, Hazan était à nouveau suspendu des auditions de commission, cette fois par son propre parti – le Likud – après qu’il eut manqué un vote en plénière, entraînant une défaite du parti.
Hazan a également été soupçonné d’avoir agressé un responsable de la municipalité de l’implantation d’Ariel en 2014, lors de ce qui apparaît comme une dispute au sujet d’une dette. Après que la ville eut fermé son compte bancaire, Hazan s’est rendu au bureau municipal, où il est soupçonné d’avoir insulté et poussé le directeur municipal.