Une équipe judéo-arabe court le marathon de Jérusalem pour la coexistence
Avant la course, les membres de Coureurs sans frontière disent qu’en ce moment, leur message d’unité est plus important que jamais
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël
L’équipe masculine de Coureurs sans frontière s’entraîne sous les projecteurs au stade de l’université Hébraïque à Givat Ram. La semaine dernière, ils étaient sur la piste à la fin d’une longue journée où cinq attaques terroristes se sont déroulées en Israël. Mais avec le marathon de Jérusalem dans quelques jours, ils devaient se préparer.
« Je pense que l’implication dans ce genre d’entreprise est plus importante que jamais en ce moment », a déclaré Israel Haas, le directeur du groupe. « Il est important pour le pouvoir de la coexistence à Jérusalem de voir que c’est possible. »
Le groupe a été fondé par Haas et Shoshana Ben-David, qui étaient des lycéens de 18 ans à l’époque.
Le duo a fondé un groupe pour les filles en 2014 en réponse à des tensions ethniques à Jérusalem, déclenchées par la guerre à Gaza cette année-là. Il y a à présent également des équipes de garçons, d’hommes et de femmes. Environ 40 coureurs des quatre équipes concourront dans le marathon prévu vendredi.
Murad Hallaseh, du quartier de Jabel Mukaber à Jérusalem Est, a trouvé le groupe sur Facebook. Il a déclaré que participer à des sports ensemble pouvait changer la situation entre les juifs et les arabes à Jérusalem. Il mène un groupe appelé « Nagez pour la vie », qui emmène des enfants de Jérusalem Est dans des piscines de Jérusalem Ouest pour des leçons de natation.
Hallaseh a fondé le groupe en 2013, mais le nombre de participants a chuté depuis le début de la récente vague de violence palestinienne en fin d’année dernière, et il a eu du mal à maintenir le programme à flot.
« Quatre-vingt-dix pourcent des enfants ne viennent pas à cause de la situation, à cause de la peur qu’ils ont, a-t-il déclaré. Les deux côtés ont peur l’un de l’autre. »
Hallaseh et Haas espèrent tous deux que leur participation au marathon aidera à faire une déclaration sur la coexistence dans la ville.
Ils ont vu leurs programmes payé, ont-ils dit, mais le besoin de plus d’aide gouvernementale est toujours présent.
« La chose la plus difficile est la reconnaissance et le soutien des autorités, a déclaré Haas. Nous sommes impatients d’être soutenus par les autorités, particulièrement par la ville de Jérusalem. »
Le marathon commencera vendredi matin dans le parc Sacher de Jérusalem.