Israël en guerre - Jour 339

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Une équipe médicale israélienne en Uruguay où la COVID a tourné au cauchemar

Ce pays d'Amérique du sud avait à peine ressenti l'effet du virus, l'année dernière - mais aujourd'hui, son taux d'infection bat les records et les hôpitaux sont sous pression

Un employé se prépare à effectuer un test de dépistage au coronavirus sur un enfant dans une banlieue de Montevideo, en  Uruguay, le 18 mars 2021. (Crédit : AP Photo/Matilde Campodonico)
Un employé se prépare à effectuer un test de dépistage au coronavirus sur un enfant dans une banlieue de Montevideo, en Uruguay, le 18 mars 2021. (Crédit : AP Photo/Matilde Campodonico)

Une délégation israélienne doit atterrir mardi en Uruguay, un pays passé très peu de temps d’oasis à l’abri du coronavirus à un foyer intense et notoire de la COVID-19, avec un taux d’infection qui est le deuxième le plus important au monde.

La mission de cette équipe de quatre personnes, des personnels de l’hôpital Sheba, se concentrera sur l’aide aux hôpitaux pour leur permettre de faire face à l’afflux record de patients ces dernières semaines, tout en établissant de nouvelles structures de prise en charge des malades.

Pendant la plus grande partie de l’année 2020, l’Uruguay, qui compte une population de 3,5 millions de personnes seulement, avait été largement épargné par la pandémie, avec des taux faibles. Le pays avait terminé l’année avec seulement 181 décès des suites du virus – il en compte dorénavant 2 391 et, à part Chypre qui a connu une recrudescence soudaine du coronavirus, c’est l’État qui présente la plus forte incidence en termes de nouveaux cas par rapport à sa population.

Environ 187 000 Uruguayens ont été dépistés positifs à la maladie – la majorité d’entre eux depuis la mi-février, apparemment en résultat de l’apparition du variant qui avait été identifié dans le Brésil voisin.

Un employé désinfecte une coéquipière après avoir fait un test de dépistage à la COVID-19 à Montevideo, en Uruguay, le 15 avril 2021. (Crédit : AP Photo/Matilde Campodonico)

« Avec cette augmentation des cas en Uruguay, nous allons être là pour apporter l’aide qui sera nécessaire, pour donner des avis et des informations qui ont prouvé leur utilité dans la lutte contre la crise, » a déclaré Moriya Suliman, infirmière à l’hôpital Sheba, au Times of Israël. « Nous sommes heureux de pouvoir aider ».

La délégation comprend l’éminent médecin Rony Ashkenazi et le coordinateur logistique de Sheba, Shai Swissa, qui avait été chargé d’identifier les lieux, à l’hôpital, susceptibles de pouvoir être convertis en unités de coronavirus – notamment dans les parkings de l’établissement.

Il aidera les hôpitaux, en Uruguay, à faire la même chose, en ouvrant de nouvelles structures de soins intensifs et des unités pour les malades psychiatriques atteints par la COVID-19, les patients en dialyse et autres, comme il l’avait fait à Sheba. Les parents de Swissa sont des Uruguayens qui avaient déménagé en Israël et il pourra ainsi travailler en communiquant en espagnol, une langue qu’il maîtrise parfaitement.

L’équipe va principalement aider et conseiller les hôpitaux mais elle offrira aussi des consultations de groupe aux autorités sur les stratégies en termes de vaccination. L’Uruguay se presse de faire vacciner sa population dans la mesure où il a été le dernier pays d’Amérique du sud à lancer sa campagne, le 1er mars. Aujourd’hui, presque un tiers des Uruguayens ont reçu au moins une dose.

Les membres de l’équipe de l’hôpital Sheba déléguée en Uruguay (en tee-shirts) avant leur départ, en présence de l’ambassadeur de l’Uruguay en Israël, Bernardo Griever (en costume), à côté du professeur Arnon Afek, directeur-général adjoint de l’hôpital. (Autorisation : Hôpital Sheba)

Les autorités en l’Uruguay ont appelé à l’aide le Centre israélien de médecine de catastrophe et de réponse humanitaire de l’hôpital Sheba, et l’hôpital a répondu en livrant des équipements – notamment des machines ECG et des respirateurs – et en rassemblant l’équipe qui arrivera mardi en Amérique du sud.

« Le pays s’est tourné vers nous parce que nous sommes la première nation à avoir vaincu le coronavirus et à avoir retrouvé notre routine habituelle », a commenté Suliman. « A Sheba, nous avons fermé toutes nos unités COVID-19 et nous pouvons partager tout ce que nous avons appris en permettant à nos interlocuteurs d’apprendre de nos expériences – et aussi de nos erreurs ».

La cheffe de la délégation, Amit Gutkind, infirmière qui a mis au point le programme de vaccination rapide à l’hôpital Sheba, a déclaré que « beaucoup de questions nous sont posées sur ce qu’il se passe actuellement en Israël, sur la manière dont nous avons pu améliorer les choses en très peu de temps, et nous sommes heureux d’être aujourd’hui sur le terrain pour apporter des réponses ».

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