Une femme de 36 ans abattue à Taibe
L'enquête initiale devrait révéler que le meurtrier est d'abord entré dans la voiture, puis a tiré ; l'oncle de la victime a été assassiné l'année dernière
Une femme a été abattue dimanche matin dans la ville arabe israélienne de Taibe. La police pense qu’il s’agit d’un meurtre prémédité.
La femme de 36 ans a été retrouvée inconsciente dans une voiture et déclarée morte par les secouristes du Magen David Adom.
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que la femme a été abattue à bout portant et que le meurtrier est probablement entré dans la voiture puis qu’il a tiré avant de s’enfuir, selon le quotidien Haaretz.
La police pense que la femme était la cible visée.
L’année dernière, l’oncle de la victime a été assassiné, et la police a vérifié si les deux incidents étaient liés.
Le voisin de la victime a déclaré à la chaîne publique Kan que la femme avait eu des problèmes avec son mari. « Elle a fui en Turquie dans le passé à cause de cela. C’est comme ça ici, ils tuent pour chaque problème. Elle a également été témoin du meurtre de son oncle il y a six mois. C’était une femme charmante, issue d’une famille tranquille et pratiquante. »
Le principal député arabe en Israël, le chef de la Liste arabe unie, Ayman Odeh, a commenté auprès de Kan : « Nous ne connaissons pas encore les détails. Malheureusement, il y a beaucoup d’armes dans la population arabe qui proviennent de l’armée et qui circulent en contrebande ».
Un jour avant que le pays ne se rende aux urnes pour la troisième élection en un an, Ayman Odeh a ajouté : « Nous sommes considérés comme [des citoyens de] seconde zone, mais nous ne les laisserons pas faire. La communauté arabe n’intéresse pas [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu ».
Le mois dernier, un homme de 24 ans a été abattu et modérément blessé dans la ville arabe de Tamra, dans le nord du pays. La police avait déclaré que le motif n’était pas clair et avait enquêté sur la fusillade.
Ces derniers mois, la communauté arabe israélienne a connu une vague de meurtres et de crimes. Les dirigeants arabes affirment que la police ignore largement la violence, qui inclut les querelles familiales, les guerres de territoire de la mafia, la violence domestique et les prétendus crimes d’honneur.
Un certain nombre de manifestations et de grands rassemblements ont été organisés pour protester contre la gestion de la vague de violence criminelle au sein de la communauté, une gestion qualifiée d’échec par les Arabes israéliens.