Israël en guerre - Jour 429

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Une femme tuée et 7 blessés dans le nord d’Israël par des roquettes du Hezbollah

Dans le même temps, alors que l'armée israélienne continue de frapper au Liban, Beyrouth ferme les écoles et la FINUL dit avoir été attaquée, probablement par des "acteurs non étatiques"

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Un site de lancement de roquettes trouvé par les troupes de la 226e brigade de parachutistes de réserve, dans le sud du Liban, sur une photo diffusée le 18 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)
Un site de lancement de roquettes trouvé par les troupes de la 226e brigade de parachutistes de réserve, dans le sud du Liban, sur une photo diffusée le 18 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Lundi, une femme a été tuée et sept personnes ont été blessées lorsque le Hezbollah a tiré une centaine de roquettes sur le nord d’Israël. Dans le même temps, l’armée israélienne continue de frapper des sites appartenant au groupe terroriste chiite libanais au Liban.

Les médecins ont déclaré avoir constaté le décès d’une femme grièvement blessée par l’impact d’une roquette à Shfar’am. Au moins cinq autres personnes ont été blessées lorsque la roquette lancée par le Hezbollah depuis le Liban dans la soirée a frappé un immeuble de trois étages dans la ville arabe du nord.

Selon l’armée israélienne, cinq roquettes ont été lancées lors de l’attaque.

Plus tôt dans la journée, un homme de 34 ans a été légèrement blessé par le souffle de l’impact d’une roquette dans le nord d’Israël lors d’une salve du Hezbollah, ont rapporté les secouristes. Le service de secours du Magen David Adom (MDA) a déclaré que l’homme avait été transporté à l’hôpital de Nahariya.

Lors d’une autre salve, le MDA a indiqué qu’une femme de 65 ans avait été touchée au cou par des éclats d’obus lorsque des roquettes ont frappé la région de Fassuta, un village arabe chrétien. Elle a également été évacuée à l’hôpital de Nahariya. Une autre personne a été traitée pour une anxiété aiguë, a ajouté le MDA.

Selon Tsahal, de nombreuses roquettes ont été interceptées ou sont tombées dans des zones ouvertes. Certaines roquettes ont touché des villes, causant des dégâts à un bâtiment dans la ville frontalière de Kiryat Shmona et à un poulailler au moshav Margaliot.

Au cours de la nuit et de la matinée, des sirènes d’alerte à la roquette ont retenti sporadiquement à Kiryat Shmona, dans la ville côtière de Nahariya et dans d’autres communautés d’Etzba HaGalil – ou la péninsule de Galilée –, près de la frontière avec le Liban.

Le système de défense anti-missile du « Dôme de fer » tirant pour intercepter des roquettes lancées depuis le Liban, vu depuis Haïfa, dans le nord d’Israël, le 18 novembre 2024. (Crédit : Leo Correa/AP)

L’Agence nationale de presse libanaise a fait état de nouvelles frappes tôt lundi sur des sites situés autour du sud-Liban, qui est depuis longtemps un bastion du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah. Les médias locaux ont indiqué que des avions à réaction avaient frappé la région de Nabatieh, que Tsahal avait également ciblée en début de semaine.

Ces frappes sont intervenues après une nuit relativement calme au cours de laquelle l’armée israélienne n’a pas effectué de frappes.

En outre, les écoles de Beyrouth ont été fermées après que les frappes israéliennes sur la capitale libanaise ont fait six morts la veille, selon les autorités locales, qui ne font pas de distinction entre les civils et les terroristes du Hezbollah. Tsahal a déclaré avoir tué le porte-parole du Hezbollah, Mohammed Afif, le dernier en date d’une série de hauts responsables du groupe terroriste chiite libanais tués au cours de la guerre. Le Hezbollah a confirmé sa mort et a déclaré plus tard que quatre autres membres de son bureau des médias avaient été tués au cours de la même frappe.

Les frappes de dimanche ont touché des quartiers du centre de Beyrouth qui avaient été épargnés jusqu’à présent. Elles ont incité le ministère de l’Éducation à fermer les écoles et les établissements d’enseignement supérieur de la région de Beyrouth pendant deux jours.

Des personnes inspectant les dégâts causés à un bâtiment, visé par une frappe aérienne israélienne la veille, dans la rue Mar Elias, à Beyrouth, le 18 novembre 2024. (Crédit : Anwar Amro/AFP)

Fin septembre, Israël a intensifié ses bombardements des bastions du Hezbollah et a promis de sécuriser sa frontière nord avec le Liban afin de permettre aux dizaines de milliers d’Israéliens évacués par plus d’un an de tirs transfrontaliers de roquettes et de drones du Hezbollah de rentrer chez eux en toute sécurité. Les forces israéliennes ont également mené des opérations sur le terrain au Liban pour nettoyer la zone frontalière.

Des dizaines de rampes de lancement et de roquettes du Hezbollah ont été localisées et détruites par des réservistes de la 226e brigade de parachutistes au cours de récentes opérations dans le sud du Liban, a indiqué Tsahal lundi.

L’armée a ajouté que la brigade de réserve a opéré dans une zone d’où le Hezbollah a tiré des centaines de roquettes sur Israël au cours de l’année écoulée.

Les troupes ont localisé plusieurs rampes de lancement multiples et des positions de mortier, ainsi que des caches de roquettes et d’autres équipements. Elles ont également repéré un réseau de tunnels creusé dans une montagne de la région. À l’intérieur du tunnel, les troupes ont trouvé des armes, de l’équipement et de la nourriture utilisés par les terroristes du Hezbollah.

Un site de lancement de roquettes trouvé par les troupes de la 226e brigade de parachutistes de réserve, dans le sud du Liban, sur une photo diffusée le 18 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Pris entre les deux belligérants, les soldats de la paix de l’ONU (FINUL) ont rapporté dimanche avoir été attaqués et avoir subi des dégâts mineurs, sans toutefois être blessés.

Dans un message publié sur le réseau social X, la FINUL au Liban a indiqué que, samedi, une patrouille composée de soldats de la paix français et finlandais avait été confrontée à « un refus de liberté de mouvement de la part d’un groupe d’individus dont au moins l’un d’entre eux était armé » dans le village de Bedias.

La patrouille a poursuivi sa route, mais une heure plus tard, alors qu’elle atteignait le village de Maarakeh, elle a essuyé une quarantaine de tirs provenant de l’arrière, « probablement de la part d’acteurs non étatiques ».

La patrouille a atteint la sécurité d’une base de la FINUL à Deir Kifa, où elle a constaté que certains de ses véhicules avaient été touchés par des balles, sans toutefois qu’il y ait de blessés.

Des troupes de la 226e brigade de parachutistes de réserve opérant dans le sud du Liban, sur une photo diffusée le 18 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

« Il est inacceptable que les soldats de la FINUL soient régulièrement pris pour cible alors qu’ils accomplissent des tâches mandatées par le Conseil de sécurité », a déclaré la FINUL.

« Il incombe aux autorités libanaises de veiller à ce que les soldats de la paix de la FINUL puissent s’acquitter des tâches qui leur sont confiées sans crainte ni menace. »

Néanmoins, elle a exhorté « tous les acteurs des hostilités en cours […] à éviter les actions mettant en danger les soldats de la paix de l’ONU ». Les soldats de la paix ont déjà été blessés ou tués par les combats, mais ils ont rejeté la demande israélienne de quitter le sud du Liban.

Selon une source politique libanaise, l’émissaire américain Amos Hochstein devrait se rendre à Beyrouth, la capitale libanaise, mardi, pour discuter d’un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël.

Toutefois, un responsable diplomatique a précisé au Times of Israel que dimanche soir, aucune décision définitive n’avait été prise quant à la venue de Hochstein dans la région, ajoutant qu’une décision serait prise en fonction des progrès réalisés dans les pourparlers sur le cessez-le-feu.

L’éventualité d’une nouvelle visite de Hochstein a été évoquée à la suite d’informations parues dans les médias libanais selon lesquelles une réponse positive avait été apportée à la proposition de cessez-le-feu.

Le New York Times a rapporté au cours du week-end que les financiers iraniens du Hezbollah avaient envoyé des messages au groupe terroriste chiite libanais indiquant qu’ils étaient favorables à la fin de la guerre.

Près d’un an après le début du conflit à Gaza, Israël a élargi son champ d’action de la bande de Gaza au Liban. Ce conflit a été déclenché par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a fait plus de 1 200 morts, pour la plupart des civils et au cours duquel 251 personnes ont été prises en otage et emmenées de force à Gaza.

Un site de lancement de roquettes localisé par les troupes de la 226e brigade de parachutistes de réserve dans le sud du Liban, sur une photo diffusée le 18 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

En soutien à son allié palestinien, le Hezbollah a commencé à lancer des roquettes et des attaques de drones sur Israël le lendemain de l’assaut barbare et sadique, forçant environ 60 000 Israéliens à évacuer leurs maisons. Les combats se sont intensifiés au gré des attaques du groupe terroriste chiite libanais, jusqu’à ce que l’armée israélienne ne lance une campagne de frappes aériennes massives le 23 septembre contre les bastions du Hezbollah à travers le Liban. Depuis le 30 septembre, Israël mène une opération terrestre dans le sud du pays, élargie aux zones côtières du sud-ouest.

Les attaques contre le nord d’Israël au cours de l’année écoulée ont entraîné la mort de 43 civils israéliens. En outre, 70 soldats et réservistes de l’armée israélienne ont perdu la vie lors d’affrontements transfrontaliers et de l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs autres ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Tsahal estime par ailleurs que près de 3 000 terroristes du Hezbollah ont été éliminés durant le conflit. Une centaine de membres d’autres groupes terroristes auraient également été tués au Liban.

Face à l’escalade, le groupe terroriste chiite libanais semble avoir cessé de publier les noms des éléments éliminés.

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